SSciences Po se retire. La direction de l’établissement a annoncé jeudi soir la fermeture vendredi de ses locaux principaux à Paris, en raison d’une nouvelle occupation par des étudiants mobilisés pour la cause palestinienne, dans un message envoyé aux salariés.
« Suite au vote d’occupation étudiante, les immeubles du 25, 27, 30, rue Saint-Guillaume et du 56, rue des Saints-Pères, resteront fermés demain, vendredi 3 mai. Nous vous invitons à rester en télétravail », indique ce message, envoyé par la direction des Ressources Humaines de Sciences Po.
Après un débat « à la mairie » jeudi qui n’a satisfait personne, des dizaines d’étudiants ont repris l’occupation du bâtiment, et certains ont entamé une grève de la faim, selon une story Instagram du comité Palestine de Sciences Po. Les étudiants scandaient sur le balcon “Nous ne bougerons pas, nous restons ici” et “résistance, résistance”, et brandissaient une banderole “Tous les regards sont tournés vers Rafah”, alors qu’Israël n’a pas encore lancé son offensive sur cette ville du sud de l’île. la bande de Gaza.
Un amphithéâtre de Sciences Po au Havre était également fréquenté jeudi soir, tout comme à Lyon, où la députée LFI Mathilde Panot est venue soutenir « la jeunesse de ce pays qui défend notre humanité commune ».
���� Après notre rencontre à Vénissieux, j’ai eu envie de venir apporter mon soutien aux étudiants qui occupent Science Po Lyon.
Gloire à la jeunesse de ce pays qui défend notre humanité commune ❤️ pic.twitter.com/awRjewnqnD
– Mathilde Panot (@MathildePanot) 2 mai 2024
Examens lundi
Après une mobilisation entachée de tensions en fin de semaine dernière, le mouvement a été suspendu après que la direction a accepté d’organiser un débat interne. “Ça a été un débat dur, avec des positions assez claires, beaucoup d’émotion”, a déclaré Jean Bassères, l’administrateur provisoire de Sciences Po, qui accueille plusieurs milliers d’étudiants. Il a appelé au « calme » avant le début des examens lundi. Le dirigeant a indiqué avoir « pris des positions assez fermes sur certains sujets », refusant « très clairement la création d’un groupe de travail qui était proposée par certains étudiants pour enquêter sur nos relations avec les universités israéliennes ».
LIRE AUSSI Sciences Po : de l’espoir à la grève de la faim, cette « mairie » qui a fait pschittNon loin de Sciences Po, devant la Sorbonne, où la police était déjà intervenue lundi pour évacuer les manifestants, près de 300 étudiants de différents campus se sont rassemblés jeudi après-midi et ont organisé un campement d’une vingtaine de tentes. Ils ont été délogés une heure plus tard par plus d’une centaine de policiers.
La ministre de l’Enseignement supérieur Sylvie Retailleau a demandé jeudi matin aux présidents d’université d’assurer le « maintien de l’ordre public », en utilisant « toute l’étendue des pouvoirs » dont ils disposent, notamment en matière de sanctions disciplinaires en cas de troubles ou de perturbations. recours à la police.