Ocon quitte Alpine, ou le constat d’un échec français

En recréant « l’Écurie France » en enrôlant Pierre Gasly aux côtés d’Ocon, Alpine espérait enfin faire un saut. Mais les deux Normands ne s’entendent jamais, quoi qu’ils en disent, et la gestion de l’écurie basée à Enstone est aussi chaotique que celle de Ferrari dans ses années noires. C’est-à-dire.

Le choc stupide à Monaco où Ocon s’est précipité sur Gasly au Portier n’a pas arrangé les choses, d’autant que les rumeurs d’un passage à la concurrence des enjeux d’Evreux se faisaient de plus en plus insistantes. La colère très ostentatoire de Bruno Famin aux micros de Canal+ annonce la couleur des journées à venir.

Mieux pour tout le monde

Même si Ocon n’a pas été suspendu pour Montréal, les deux parties ont choisi de divorcer d’ici la fin de la saison. Certes, Esteban a été le plus performant de l’équipe de France, mais il n’est sans doute pas perdant quand on voit à quel point Alpine semble s’enliser dans une crise qui n’en finit pas. Et il n’aura plus à côtoyer Gasly, qui était plus synonyme de cohabitation que de véritable collaboration.

Tout comme Carlos Sainz, Ocon va désormais être très apprécié sur le marché des transferts. Et il n’a que l’embarras du choix entre retourner chez Mercedes, où opère son mentor Toto Wolff, miser sur l’avenir et diriger le projet Sauber/Audi, ou devenir le numéro 1 incontesté chez Haas.

Pendant ce temps, Alpine devra départager Jack Doohan, Mick Schumacher, Guanyu Zhou, Victor Martins, Théo Pourchaire, Valtteri Bottas, voire Carlos Sainz. Avec le retour annoncé de Flavio Briatore aux commandes, on pourrait bien avoir une surprise en bleu.