Découverte en 1907, la maladie d’Alzheimer est la quatrième cause de décès en France. Caractérisée par la formation de plaques séniles dans le cerveau, elle se manifeste par des pertes de mémoire entraînant un déclin cognitif. Ses causes restent cependant mal identifiées. Les seuls traitements qui existent ne peuvent donc que ralentir sa progression.
Malgré tout, des progrès continuent d’être réalisés dans l’espoir de pouvoir un jour guérir cette maladie. Dans ce sens, une étude publiée le 6 mai et rapportée par le New York Times suggère que certains cas d’Alzheimer pourraient être une forme de maladie génétique.
Les 500 personnes suivies possédaient deux copies du gène APOE4 (l’une d’origine paternelle, l’autre d’origine maternelle). Les résultats sont frappants : 95 % d’entre eux ont développé la maladie d’Alzheimer et les symptômes du déclin cognitif sont apparus plus tôt – vers 65 ans, soit dix ans plus tôt que la moyenne.
Réorienter la recherche de traitements
Les personnes possédant deux copies de ce gène représentent jusqu’à 3 % de la population mondiale. Mais les scientifiques estiment qu’ils sont largement surreprésentés parmi les patients atteints d’Alzheimer, constituant entre 15 et 20 % des patients. Jusqu’alors, on pensait que seulement 2 % des cas avaient une cause génétique.
Cette étude pourrait réorienter la recherche en élargissant le spectre des traitements possibles. En effet, les scientifiques se sont longtemps concentrés sur la réduction de la protéine amyloïde, dont la surproduction avait été identifiée comme la cause de l’apparition des plaques. Mais des tentatives infructueuses répétées pour inverser les symptômes et une étude falsifiée ont depuis jeté le doute sur la pertinence de cette théorie.
Pour l’instant, les scientifiques déconseillent les tests génétiques pour identifier la présence des deux copies d’APOE4, étant donné qu’aucune…
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