“On peut gagner sans avoir beaucoup d’expérience”, affirme Luis Enrique avant la Ligue des champions

Sur la jeunesse du marché du travail : « De quelle expérience avons-nous besoin ? Je vous entends, mais pensez-vous que j’ai de l’expérience en Ligue des champions ? Oui, je l’ai gagnée. (en 2015 comme entraîneur du Barça)“Mais c’est exactement ça. On peut gagner sans avoir beaucoup d’expérience. Je pense qu’il est difficile de discuter de l’expérience nécessaire. Nous sommes une équipe jeune, c’est sûr, mais je ne mets aucune limite à mes joueurs. Est-ce une question d’expérience ou de jeu ? L’expérience est importante pour tout dans la vie, c’est sûr. Mais je vois beaucoup de joueurs expérimentés faire des erreurs. Il est difficile de décider du pourcentage d’expérience dont on a besoin. Je ne pense pas que ce soit un handicap. Et j’ai de l’expérience.”

Ce qu’il aime le plus dans le quotidien d’un entraîneur : “Le jour que j’aime le plus, c’est le jour du match. Parce que tout est déjà prêt. J’aime la compétition, l’incertitude avant le match, toutes les étapes, la relation avec les joueurs évidemment. J’aime beaucoup la relation que j’ai avec mes joueurs, j’espère qu’ils l’apprécient aussi.”

Sur le collectif pour faire oublier Mbappé : “Je pense qu’il est important d’évaluer la situation actuelle et je pense que cela passe par notre équipe et un projet très clair, défini la saison dernière. À partir de là, pour tirer des conclusions, je pense qu’il faut attendre quelques mois, voire la fin de la saison, voire plusieurs saisons pour savoir si ce projet a pu être mené à bien. Mais de ce que je vois jusqu’à présent, ça me plaît, et je pense avoir pris une bonne décision en venant au PSG. Il faut continuer à répondre aux attentes.”

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Le PSG joue-t-il comme il le souhaite ? “Pour pouvoir évaluer une équipe, le mieux est de commencer la saison comme nous l’avons fait. Mais pour faire les comptes, il faudra attendre quelques mois, pour voir l’évolution de notre équipe au fil des matchs.”

Gérone va sans aucun doute nous défier pour le ballon, c’est l’une des rares équipes qui peuvent le faire.

Luis Enrique

Sur le calendrier surchargé : “Il est certain que le calendrier, avec ces deux ou quatre matches à ajouter (en raison du nouveau format de la Ligue des Champions)“C’était déjà un calendrier assez serré… Mais je pense que pour analyser la nouvelle compétition, il faudra attendre de voir les performances de chacune des équipes. On a des matchs de très, très haut niveau dès le premier tour, je pense que c’est quelque chose que tout le monde veut voir. Mais comme c’est un nouveau format, il faut surtout attendre.”

À propos de Gérone : « Personne ne s’attendait à les voir en Ligue des champions ! Mais l’année dernière, j’ai vu quasiment tous leurs matches. C’est un plaisir de les voir, avec un grand entraîneur, Michel. Ils ont fait un grand football, ils ont été longtemps leaders de la Liga. Je suis fan de l’entraîneur. Demain, il va avoir sa récompense : jouer la Ligue des champions. Je les félicite pour leur qualification, pour leur dernière saison. Je leur souhaite le meilleur, sauf quand ils jouent contre nous. »

Comment préparer le match contre Gérone ? “Ils ont 5 joueurs importants qui seront absents. Nous préparons les matchs en fonction de ce que nous allons faire. À partir de là, comment pensons-nous que l’adversaire va s’adapter défensivement, face à notre système ? Gérone va sans aucun doute nous contester le ballon, c’est l’une des rares équipes qui peuvent le faire. Nous avons donné les informations nécessaires aux joueurs, rien de plus.”

La saison va être longue, il faut que le joueur se mette en tête qu’il doit être prêt pour le moment où nous pensons qu’il est opportun qu’il joue, quand nous avons besoin de lui.

Luis Enrique sur sa gestion du personnel.

Asensio ou Kolo Muani titulaire ? « En tant qu’entraîneur, j’aime que tous les joueurs soient motivés, qu’ils aient envie de jouer. Je pourrais utiliser chacun des six attaquants dont je dispose, sans aucun doute. Mais je pense que la polyvalence est l’une des caractéristiques de notre équipe, comme elle l’a toujours été. C’est un plaisir de pouvoir compter sur toutes ces opportunités. Ce sera une longue saison, le joueur doit se mettre dans la tête qu’il doit être prêt pour le moment où nous pensons qu’il est opportun qu’il joue, quand nous avons besoin de lui. »

Sur son attitude la veille des matchs : « La veille, je parle à la presse, c’est toujours un moment formidable ! Je parle tous les jours aux joueurs. On passe beaucoup plus de temps avec l’équipe qu’avec sa propre famille, mais on est une famille au final. Ça fait partie du métier d’équipe professionnelle, on est ensemble dans les bons comme dans les mauvais moments. Le quotidien est très agréable dans une équipe de foot. Même quand ça va mal, on reste soudé. Souvent, je leur dis la chance qu’ils ont d’être footballeurs professionnels. »

Sur la fluidité du collectif cette saison : “C’est vrai, on a changé beaucoup de choses, et je vais continuer à changer tout ce que je pense nécessaire avec mon staff. Quand tu arrives quelque part, évidemment tu as des idées préconçues, et tu les as changées en fonction de ce que tu considères comme le mieux pour l’équipe, que cela plaise ou non à un joueur, à un supporter ou à un journaliste. Donc oui, on a changé des choses, je n’ai pas peur du changement. C’est un chemin sinueux et c’est l’une des choses que j’aime le plus dans mon métier.”

Sur son influence au PSG : « Les entraîneurs ont toujours une influence dans les équipes pour lesquelles nous travaillons, pour le meilleur et pour le pire. Au Barça, c’était une équipe qui était déjà faite. L’objectif était de créer quelque chose à partir d’une mentalité collective et, peut-être, de créer nos propres stars. Après, tous les projets sont beaux. Il faut s’adapter, convaincre les joueurs. Ici, c’est un projet plus malléable. J’ai plus d’influence avec le président, avec Luis Campos pour créer une structure et générer quelque chose. Je suis très motivé ici, je suis ravi d’avoir la confiance du club et j’essaie de les récompenser en livrant des résultats. »

À propos de Michel, entraîneur de Gérone : « Tout d’abord, je suis aussi un supporter de Gérone. Michel a très bien travaillé là-bas. J’ai vraiment aimé les voir jouer. J’aime beaucoup les jeunes entraîneurs, même si je le suis un peu moins. J’aime les entraîneurs qui osent, qui ont le courage de jouer en attaque, qui utilisent le ballon pour impacter l’adversaire. Je ne sais pas ce que nous aurons demain, mais connaissant Michel, en termes d’approche, ils attaqueront, seront courageux, comme ils ont essayé de l’être contre Barcelone ce week-end (défaite 1-4). Ils sont en Ligue des champions parce qu’ils le méritent. »