“On sait ce qu’on fait, on sait ce qu’on dit”, défendent les étudiants lyonnais qui contestent toute exploitation politique

Alors que le mouvement de soutien au peuple palestinien initié à Sciences Po Paris s’étend aux IEP régionaux, 200 étudiants se sont rassemblés à Lyon et défendent un mouvement spontané.

La mobilisation des étudiants pour défendre la Palestine continue de s’étendre petit à petit. Cette mobilisation sur les campus français, qui a véritablement démarré la semaine dernière, fait écho aux protestations agitant de prestigieuses universités américaines, dont Columbia, dont un bâtiment a été occupé, provoquant un vif débat politique outre-Atlantique.

En France, des rassemblements et des actions ont été enregistrés, notamment à Paris, Rennes, Strasbourg, Menton et Saint-Etienne. A Lyon, près de 200 étudiants se sont rassemblés mardi 30 avril dans l’après-midi pour manifester leur soutien à Gaza.

Ils parlent d’un mouvement spontané pour la cause palestinienne et ne prétendent appartenir à aucun parti, tout en reconnaissant néanmoins l’influence de la France Insoumise. “Je ne suis pas un militant de LFI, ni un sympathisant ou quoi que ce soit, je n’y suis pas inclus. Je ne crois pas que cela se résume à une entité politique ou à un profil politique, même si LFI porte aujourd’hui ce mot et permet à de nombreux étudiants de Sciences Po être entendu”précise cet étudiant rencontré par franceinfo.

« Pas influencé par qui que ce soit »

“Il y a forcément des tendances gauche-droite qui sont très fortes, mais puis c’est ça qui caractérise aussi l’université, la politisation, tout le monde se cherche. Je ne pense en aucun cas que ce soit un climat favorable à la récupération ou à l’instrumentalisation. “témoigne un autre étudiant.

Aux côtés des étudiants de Sciences Po, quelques retraités et Bassem, un éducateur portant un keffieh. « La jeunesse, c’est de là qu’elle vient, c’est l’avenir ! Nous avons pleinement notre mot à dire. Et contrairement à ce que disent les politiques, ce sont des gens réfléchis, chacun a sa tête. Nous savons ce que nous faisons, nous savons ce que nous disons, nous ne sommes influencés par personne. »il défend.

Une autre manifestation a rassemblé une soixantaine de personnes devant l’université Lyon 3. Jeudi 2 mai, les étudiants envisagent de bloquer Sciences Po à Lyon.