Le Premier ministre slovaque, Robert Fico, se trouve jeudi matin dans un état stable mais toujours très grave, après avoir été abattu la veille. « Ces violences sont très préoccupantes », déclare Patrick Martin-Genier, enseignant à Sciences Po et à l’Inalco.
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Le Premier ministre slovaque reste dans un état critique. Un membre de son gouvernement a donné des nouvelles rassurantes de Robert Fico dans la nuit du mercredi 15 au jeudi 16 mai. Le leader du 59 a été victime d’un « tentative d’assassinat »tir « plusieurs fois » après un meeting politique à Handlova, dans le centre du pays, et a été transporté par hélicoptère vers un hôpital. « Nous avons assisté ces dernières années à une augmentation des actes de violence contre les dirigeants politiques., assure, jeudi 16 mai, Patrick Martin-Genier, enseignant à Sciences Po et à l’Inalco, spécialiste de l’Europe. « Il y a 15 jours en Allemagne, un député européen qui posait des affiches pour son parti a été sévèrement agressé. Des militants d’extrême droite sont suspectés. Cette violence est très inquiétante.
Homme politique de premier plan depuis une trentaine d’années en Slovaquie, ilet avocat professionnel « C’est un peu le modèle de Donald Trump, qui diffusait des messages de haine extrêmement violents »poursuit Patrick Martin-Genier. « Il est également soupçonné de corruption. » Le climat est actuellement délétère en Slovaquie, la présidente du pays qui s’apprête à quitter le pouvoir a indiqué il y a un an qu’elle ne souhaitait pas briguer un autre mandat car elle avait elle-même reçu de nombreuses menaces. « Robert Fico l’avait même accusée d’être la marionnette des Etats-Unis. Lorsque nous déchaînons un langage de violence au plus haut niveau politique, le boomerang peut se retourner contre ces dirigeants. » conclut Patrick Martin-Genier.