opération de police pour empêcher les migrants de monter à bord des trains

De nombreux migrants, qui tentaient de monter à bord des trains pour rejoindre les plages et tenter la traversée vers l’Angleterre, ont été refoulés par la police lundi 29 avril au soir lors d’une opération menée dans deux gares de Calais (Pas-de-Calais), a constaté un journaliste de l’AFP. . Des policiers municipaux et nationaux ont été déployés aux gares de Calais-Ville et des Fontinettes, petite gare au sud de la ville, alors que la météo laisse présager de nombreuses tentatives de traversée.

A Fontinettes, plus de 200 migrants de diverses nationalités, dont de nombreux enfants, souhaitaient monter à bord du train à destination de Rang-du-Fliers, dans le sud du Pas-de-Calais. Tous ceux qui n’avaient pas de billet ont été évacués du train, a rapporté le journaliste. Des migrants s’étaient déjà attaqués à des salariés de la SNCF qui ne voulaient pas faire démarrer le train, selon une source policière.

Un « nouveau type de contrôle »

Depuis la gare, la sous-préfète de Calais Agathe Cury a décrit un « un nouveau type de contrôle » pour empêcher les traversées clandestines de la Manche. « Durant les périodes de météo favorable, on observe des flux particulièrement importants de personnes en situation irrégulière par chemin de fer pour rejoindre la côte », elle a expliqué. Selon Philippe Mignonet, adjoint à la sécurité à la mairie de Calais, les candidats à l’exil arrivant à Calais ne cherchent pas « forcément de Calais »lieux de départ selon « coefficients de marée, direction des courants, direction des vents ». Ils s’étendent de Dunkerque jusqu’à la Baie de Somme.

Plus tôt dans la journée, le groupe interassociatif Human Rights Observers a dénoncé dans un communiqué la « résurgence des violences pour empêcher les exilés de rejoindre les côtes »via des opérations réalisées dans des gares à « contrôles au faciès ».

Mardi dernier, cinq migrants, dont une petite fille, sont morts alors qu’ils tentaient de traverser la Manche sur un bateau surchargé. Vendredi et samedi, la préfecture maritime de la Manche et de la mer du Nord a dénombré plus de 150 migrants secourus et débarqués côté français. De leur côté, les autorités britanniques ont dénombré 500 personnes arrivées de France via la Manche sur ces deux jours.