Eugène Rwamucyo, ancien médecin rwandais, est jugé devant la cour d’assises de Paris depuis ce mardi 1er octobre jusqu’au 29 octobre pour génocide, complicité de génocide et crimes contre l’humanité. Lors du génocide des Tutsis en 1994, ce pratiquant, aujourd’hui âgé de 65 ans, est accusé d’avoir participé à l’exécution des blessés et d’avoir incité la population à s’en prendre à la minorité tutsie.
Selon l’acte d’accusation, Eugène Rwamucyo aurait rejoint le militantisme anti-Tutsi à la fin des années. Durant le génocide, ce médecin-enseignant à l’université de Butaré est accusé d’avoir relayé des messages de haine contre la minorité tutsie. “ C’était un discours qu’il n’a jamais caché à l’époque, rappelle Me Emmanuel Daoud, avocat de la Ligue des droits de l’Homme, partie civile dans ce procès. Il s’est exprimé en ce sens lors de plusieurs réunions publiques. »
Notamment le discours qu’il a prononcé le 14 mai 1994 lors de la visite de Jean Kambada, premier ministre du gouvernement intérimaire, à Butaré, cette ville du sud où le génocide a commencé plus tard que dans le reste du pays. “ Il est également accusé d’avoir organisé des opérations d’enterrement de nombreux cadavres dans la préfecture de Butaré, notamment l’exécution de survivants blessés. Ses instructions étant données aux interahamwe ou aux prisonniers chargés des enterrements. »
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