L’enseigne du groupe Casino lance un nouveau concept de magasins et mise sur des prix plus bas pour plus de 100 produits. Trois magasins ont déjà été rénovés dans la capitale.
Depuis son entrée sous l’égide du consortium mené par Daniel Kretinsky fin mars, le nouveau groupe Casino travaille sans relâche pour tenter de sortir la tête de l’eau et de repartir sur de bonnes bases. Après avoir cédé la plupart de ses supermarchés et hypermarchés Casino ces derniers mois, l’heure est venue pour la nouvelle direction dirigée par Philippe Palazzi de s’attaquer à la relance des activités locales du groupe. Franprix, l’un des deux fleurons avec Monoprix créé à Paris en 1958, vient de lancer sa nouvelle stratégie pour dynamiser ses ventes en jouant sur les prix et en modernisant les magasins.
Il y avait urgence. Ces magasins, qui bénéficient d’excellentes localisations en centre-ville, ont souffert ces dernières années d’un manque d’investissement et d’une stratégie commerciale globale. La dernière opération d’ampleur, baptisée « Mandarin »L’histoire remonte à 2015 lorsque le PDG de l’époque, Jean-Paul Mochet, avait positionné Franprix sur un créneau plus premium, notamment en installant des machines à presser le jus d’orange à l’entrée des magasins. Un petit succès à l’époque.
Baptisé « Oxygène »la nouvelle opération vise à rendre le distributeur « la référence de la proximité urbaine » dans les dix prochaines années. L’objectif est ambitieux et chiffré : la direction espère atteindre une hausse de 10 % du chiffre d’affaires pour chaque magasin reconfiguré. « Nous avons un objectif qui est d’avoir un produit de plus par panier »précise le directeur général de Franprix, Vincent Doumerc.
Lire aussiComment Franprix s’adapte aux quartiers populaires
Les franchisés impliqués dans les décisions
Pour y parvenir, pas question cependant d’imposer ce plan aux franchisés qui possèdent 950 des 1 100 magasins que l’enseigne possède dans toute la France, dont 367 à Paris. « Nous incluons tous les franchisés dans les décisions »insiste le directeur général. Le nouveau concept de magasin est d’abord testé dans trois boutiques parisiennes (12e, 20e et 17e arrondissements) au cours des trois prochains mois avant d’être ajusté et présenté à tous les franchisés à l’automne.
Devenu central dans le choix des consommateurs depuis la crise inflationniste, le positionnement prix est clé dans cette stratégie. Il l’est d’autant plus que l’enseigne fait face à une forte concurrence en raison de prix souvent pratiqués plus élevés que chez les autres distributeurs. Franprix a alors décidé de baisser les prix des fruits et légumes et de près de 150 produits du quotidien de marques nationales comme les crèmes dessert vanille Danette et les camemberts Président. L’enseigne prévoit également une offre plus large qui comprend davantage de produits de marque propre (MDD). Et met l’accent sur les formules déjeuner – plat, dessert et boisson – « à un prix fixe et abordable »environ 5 euros.
Autre axe majeur de l’opération : la modernisation des magasins avec l’intention de les rendre plus « chaud »Le mobilier reste dans les tons orangés mais avec un éclairage plus doux, des étagères plus modulables, et une présentation épurée des produits conçus. « aux moments de consommation » avec des espaces petit-déjeuner, apéritif et snack. Quant aux caisses, « On évite d’installer des caisses automatiques. On a une mission qui est de réhumaniser la société et de jouer le rôle du voisin chez qui on aime faire ses courses. »souligne le directeur général de la marque.
Enfin, la gamme de services est diversifiée. Avec notamment l’installation de consignes à bagages ou encore de consignes connectées qui permettent de louer du matériel du quotidien, allant de la perceuse louée à 3 euros de l’heure au croque monsieur-gaufrier à 6 euros le soir.
La direction espère avoir transformé quelque 500 magasins au cours des quatre prochaines années. Le coût de l’opération est estimé à moins de 1 000 euros par m2, avec un tiers du financement assuré par le groupe et le reste pris en charge par les franchisés.
L’enseigne du groupe Casino lance un nouveau concept de magasins et mise sur des prix plus bas pour plus de 100 produits. Trois magasins ont déjà été rénovés dans la capitale.
Depuis son entrée sous l’égide du consortium mené par Daniel Kretinsky fin mars, le nouveau groupe Casino travaille sans relâche pour tenter de sortir la tête de l’eau et de repartir sur de bonnes bases. Après avoir cédé la plupart de ses supermarchés et hypermarchés Casino ces derniers mois, l’heure est venue pour la nouvelle direction dirigée par Philippe Palazzi de s’attaquer à la relance des activités locales du groupe. Franprix, l’un des deux fleurons avec Monoprix créé à Paris en 1958, vient de lancer sa nouvelle stratégie pour dynamiser ses ventes en jouant sur les prix et en modernisant les magasins.
Il y avait urgence. Ces magasins, qui bénéficient d’excellentes localisations en centre-ville, ont souffert ces dernières années d’un manque d’investissement et d’une stratégie commerciale globale. La dernière opération d’ampleur, baptisée « Mandarin »L’histoire remonte à 2015 lorsque le PDG de l’époque, Jean-Paul Mochet, avait positionné Franprix sur un créneau plus premium, notamment en installant des machines à presser le jus d’orange à l’entrée des magasins. Un petit succès à l’époque.
Baptisé « Oxygène »la nouvelle opération vise à rendre le distributeur « la référence de la proximité urbaine » dans les dix prochaines années. L’objectif est ambitieux et chiffré : la direction espère atteindre une hausse de 10 % du chiffre d’affaires pour chaque magasin reconfiguré. « Nous avons un objectif qui est d’avoir un produit de plus par panier »précise le directeur général de Franprix, Vincent Doumerc.
Lire aussiComment Franprix s’adapte aux quartiers populaires
Les franchisés impliqués dans les décisions
Pour y parvenir, pas question cependant d’imposer ce plan aux franchisés qui possèdent 950 des 1 100 magasins que l’enseigne possède dans toute la France, dont 367 à Paris. « Nous incluons tous les franchisés dans les décisions »insiste le directeur général. Le nouveau concept de magasin est d’abord testé dans trois boutiques parisiennes (12e, 20e et 17e arrondissements) au cours des trois prochains mois avant d’être ajusté et présenté à tous les franchisés à l’automne.
Devenu central dans le choix des consommateurs depuis la crise inflationniste, le positionnement prix est clé dans cette stratégie. Il l’est d’autant plus que l’enseigne fait face à une forte concurrence en raison de prix souvent pratiqués plus élevés que chez les autres distributeurs. Franprix a alors décidé de baisser les prix des fruits et légumes et de près de 150 produits du quotidien de marques nationales comme les crèmes dessert vanille Danette et les camemberts Président. L’enseigne prévoit également une offre plus large qui comprend davantage de produits de marque propre (MDD). Et met l’accent sur les formules déjeuner – plat, dessert et boisson – « à un prix fixe et abordable »environ 5 euros.
Autre axe majeur de l’opération : la modernisation des magasins avec l’intention de les rendre plus « chaud »Le mobilier reste dans les tons orangés mais avec un éclairage plus doux, des étagères plus modulables, et une présentation épurée des produits conçus. « aux moments de consommation » avec des espaces petit-déjeuner, apéritif et snack. Quant aux caisses, « On évite d’installer des caisses automatiques. On a une mission qui est de réhumaniser la société et de jouer le rôle du voisin chez qui on aime faire ses courses. »souligne le directeur général de la marque.
Enfin, la gamme de services est diversifiée. Avec notamment l’installation de consignes à bagages ou encore de consignes connectées qui permettent de louer du matériel du quotidien, allant de la perceuse louée à 3 euros de l’heure au croque monsieur-gaufrier à 6 euros le soir.
La direction espère avoir transformé quelque 500 magasins au cours des quatre prochaines années. Le coût de l’opération est estimé à moins de 1 000 euros par m2, avec un tiers du financement assuré par le groupe et le reste pris en charge par les franchisés.