Il est parfois difficile d’y voir clair quand on ne maîtrise pas le langage technique des transports en commun. Petit dictionnaire pratique pour tout comprendre sur les dangers.
Il était 5h25 ce mardi 9 avril lorsque le compte Twitter de la ligne 1 annonçait que le trafic était interrompu entre Charles de Gaulle-Etoile et l’Esplanade de la Défense, en raison d’un « incident opérationnel » s’est produit Porte Maillot. Un message assez flou pour les usagers réguliers des transports en commun franciliens, qui viennent de comprendre qu’il leur faudra être patients. Voici un petit glossaire pour vous aider à y voir plus clair :
« Un « incident opérationnel » est un terme générique utilisé dans l’information des voyageurs au début d’un incident (…) jusqu’à ce que des informations plus précises soient disponibles sur la cause de la perturbation »concède aussi la RATP, qui reconnaît que « ce terme peut donc désigner tout type d’incident : freinage d’urgence, accident grave de passager, colis suspect… ». Cependant, les perturbations peuvent avoir de nombreuses causes différentes. « bibliothèque de modèles standardisés ». Voici les plus courants :
La panne sur les installations « concerne les dysfonctionnements de l’infrastructure ou les incidents extérieurs au gestionnaire du réseau qui impactent l’infrastructure ».
La panne la plus courante, signalant une panne, oblige le conducteur à arrêter le mouvement de son train. Loin d’être “pannes” À proprement parler, ces dysfonctionnements sont souvent liés à des anomalies de signal. Mais de la même manière, il pourrait s’agir d’une panne d’interrupteur, qui pourrait résulter d’un morceau de ballast ou d’un autre objet coincé dans le système d’interrupteur.
Cela signifie que le transporteur ferroviaire “attend l’autorisation du gestionnaire du réseau pour faire circuler ses trains”. Une attente qui peut être due à « des mesures réglementaires pour les autres transporteurs sur la même infrastructure, les autres trains en retard ou encore les voyageurs retenant les portes ».
Un comportement “qui perturbe la circulation des trains”souligne SNCF Transilien, qui précise que cette attente d’autorisation peut tout à fait être « interne ou externe » aux entreprises de transport ferroviaire et aux gestionnaires d’infrastructures.
De “simple” De la maladie à l’arrêt cardiaque, la maladie du voyageur peut provoquer des perturbations importantes sur le réseau francilien. Dans 98 % des cas, selon les transporteurs, elles sont bénignes. Ils sont pourtant la première cause de retards du RER, avec plus de 700 trains bloqués par an, et 3,4 millions de voyageurs retardés.
Grande nouveauté cette année : le protocole de prise en charge du mal des voyageurs a été entièrement repensé, et devrait être déployé cet été. Jusque-là, les victimes du mal-être ne devaient pas être manipulées et restaient donc là où elles échouaient. Sauf que leur traitement pouvait durer jusqu’à 45 minutes, et immobiliser un train si le malade se trouvait à l’intérieur. Désormais, un « Protocole Samu » prendra le relais, avec autorisation de déplacer la victime.
C’est une formulation assez transparente, qui tend à être de plus en plus utilisée mais qui reste néanmoins assez rare : «manque ou absence de personnel». Il est notamment utilisé pour exprimer un manque de chauffeur du transporteur, mais peut parfois exprimer le manque de personnel du côté du gestionnaire de l’infrastructure.
Inutile de vous présenter le célèbre et tant redouté « colis ou bagage suspect ». Une expression systématiquement utilisée dès qu’un bagage oublié est repéré par les équipes sur place ou signalé par un voyageur. Ces dernières années, c’est même devenu un fléau pour la RATP, qui constate « une multiplication par quatre des colis suspects »dont le nombre est passé de 624 par an en 2019 à 2 269 en 2023.
Lire aussiMétro, train, avion, voiture… À quelles perturbations peut-on s’attendre dans les transports pendant les JO ?
Il s’agit évidemment de l’incident le plus redouté des voyageurs : un accident ou une blessure corporelle grave. Il peut s’agir d’un suicide ou d’un accident, mais dont la responsabilité sera toujours “externe” aux entreprises de transport ferroviaire et aux gestionnaires d’infrastructures.
Les personnes sur les voies, ou suspectées sur les voies, sont un fléau très présent sur certaines lignes, comme la ligne 12 du métro par exemple. La plupart du temps « des voyageurs, des personnes marginalisées ou des sans-abri ». Et si la plupart du temps, la personne remonte immédiatement sur la plateforme sans incident, il n’en reste pas moins que l’opérateur a été obligé de couper le courant électrique, et donc la circulation.
Ces informations passagers sont simplement utilisées pour évoquer « tous les travaux effectués par le gestionnaire du réseau » ou, quand c’est le cas, “par d’autres gestionnaires d’infrastructures”.
Cette formulation est utilisée lorsque « le travail effectué par les gestionnaires d’infrastructures prend plus de temps que prévu ». Un moyen pour les entreprises de transport ferroviaire de s’affranchir des désagréments subis, puisqu’il s’agit“une cause extérieure”.
Dans les cas extrêmes, les conditions météorologiques peuvent endommager les voies, et sont parfois responsables d’« incidents de caténaire » lorsque des branches d’arbres tombent sur les voies détruisant tout sur leur passage. Une autre réalité est celle des inondations qui, parfois, peuvent être à l’origine de ralentissements, voire de coupures de trafic. Si les conséquences des aléas climatiques sont parfois graves, elles sont aussi considérées comme « externes » tant à la responsabilité des exploitants que des gestionnaires.
Par ailleurs, la RATP dénombre un certain nombre d’autres exemples d’incidents voyageurs, comme le“activation des alarmes”de la’« bagarre altercation »de « trainsurf » ou même“objet tombé sur les voies”. Et certains peuvent avoir des impacts importants sur la circulation. Aussi bénin soit-il, un téléphone portable tombé sur les voies nécessitera la coupure de la tension électrique – et donc l’arrêt de la circulation sur la ligne – le temps de sa récupération.
Le système permettant aux personnes nées d'un don de gamètes de rechercher leurs origines progresse : 42 personnes ont pu…
Les détails du document L'équipe Les discussions sont telles qu'il est encore difficile d'imaginer que tout est faux. Selon le…
Par Cahors Éditorial Publié le 20 septembre 2024 à 17h16 Voir mes actualités Suivez Actu Lot Pour cette 41e édition,…
Acculé par plusieurs chancelleries qui refusent de reconnaître la victoire de Nicolás Maduro à l'élection présidentielle du 28 juillet, le…
Le tennis de table a bénéficié d'un énorme coup de projecteur aux Jeux Olympiques de 2024, notamment grâce aux performances…
Depuis sa première édition en 2018, la Mission Patrimoine a soutenu la restauration de plus de 950 sites, dont près…