Est-ce une manière d’apaiser les esprits, alors que la polémique montait ? Vendredi, lors d’une conférence de presse consacrée à la fin des Jeux paralympiques, Anne Hidalgo a maintenu sa volonté de conserver les anneaux olympiques accrochés à la tour Eiffel, formulée la semaine dernière dans une interview au quotidien Le Figaro. Ouest de la Francetout en prévoyant une limite de temps.
« La proposition que j’ai faite aux agitateurs des anneaux olympiques et des Jeux paralympiques, c’est qu’on les laisse jusqu’en 2028 sur la tour Eiffel et sur les Champs-Elysées », a déclaré la maire de Paris. « En 2028, si on ne peut toujours pas se passer de ces symboles qui nous rappellent que ces Jeux n’étaient pas qu’une parenthèse, peut-être qu’ils resteront. Ou peut-être pas. »
Premier opposant à Anne Hidalgo, mais aussi maire du 7eet Quartier parisien où se trouve la tour Eiffel, dont la Ville est propriétaire, Rachida Dati a déjà émis des réserves sur ce maintien en exigeant que « toutes les procédures et concertations soient respectées ». « La tour Eiffel est un monument protégé, rappelle la ministre de la Culture démissionnaire. Le respect de son geste architectural et de son œuvre nécessite un permis de travaux et une étude d’impact, conformément au code du patrimoine. »
« Nous n’avons jamais dit que c’était le cas. ad vitam eternam »
L’association des descendants de Gustave Eiffel a également exprimé sa « désapprobation » du maintien des bagues. Et une pétition mise en ligne sur le site change.org a recueilli près de 40 000 signatures.
L’adjoint à la Maire de Paris en charge des Jeux et de leur héritage, Pierre Rabadan assure que l’équipe municipale ne s’est « jamais exprimée sur la durée » de conservation des anneaux olympiques sur la Tour Eiffel. Il n’a jamais été dit que c’était ad vitam eternam. »
Fabriqués en France par ArcelorMittal, les anneaux olympiques posés sur le bâtiment parisien n’ont pas été conçus pour y rester au-delà de l’été. « Il n’y a pas eu d’étude pour s’assurer qu’ils résisteraient à une période hivernale », explique Pierre Rabadan. Ils seront donc démontés en septembre et déposés au pied de la tour Eiffel, sur le pont d’Iéna, où ils seront toujours accessibles au public. « Nous travaillons sur de nouveaux anneaux avec le CIO (Comité international olympique, NDLR) », ajoute-t-il.
Concernant la vasque olympique, également sujette à de nombreuses spéculations sur son avenir après son immense succès populaire, la mairie de Paris a déjà fait savoir qu’elle souhaitait qu’elle reste dans le jardin des Tuileries. Mais contrairement à la tour Eiffel, elle n’est pas en mesure de décider, car c’est l’État qui est propriétaire du site situé à côté du musée du Louvre.