Des familles au milieu d’un dilemme. Alors que l’armée israélienne mène depuis une semaine d’intenses frappes au Liban, la situation s’est aggravée samedi, après l’annonce de la mort du chef du Hezbollah Hassan Nasrallah dans un attentat près de Beyrouth. Les binationaux franco-libanais qui y vivent racontent leurs hésitations entre attachement à leur pays et inquiétude face à l’embrasement dans la région, alors que deux ressortissants français sont déjà morts ces derniers jours dans le conflit.
Stéphanie Dadour, Franco-Libanaise, a choisi de rester et de vivre au Liban, mais avoue qu’elle réfléchit à partir. “C’est un choix pour l’instant”, a-t-elle déclaré à BFMTV.
« Jusqu’où, combien de temps allons-nous tenir ? Cela reste un gros point d’interrogation », se demande-t-elle.
Céline Tabet, une autre Franco-Libanaise, qui y réside également toujours, va plus loin. « Aujourd’hui, rester au Liban est une forme de résistance », affirme-t-elle à notre micro. Elle ne se dit pas pour autant impétueuse. « Si la guerre devient vraiment totale sur tout le territoire, alors je ne prendrai aucun risque pour mes enfants », assure-t-elle.
Pour la famille Achkar, la décision est déjà prise, ils vont quitter le pays. « Au vu des événements, ma femme ne veut plus rester à Beyrouth. Les bombardements, la peur de ce qui pourrait arriver demain, donc on a tout chamboulé et ma femme et mon fils m’accompagnent à Bahreïn”, explique à BFMTV Pierre, le père de famille. Les billets d’avion sont déjà réservés pour le mardi 1er octobre.
Le Franco-Libanais explique qu’il arrive déjà régulièrement que des explosions retentissent alors qu’il est au téléphone avec sa femme. « Les lignes coupées, ce n’est jamais rassurant », dit-il, confiant qu’il en a assez de ce « stress » quotidien.
«Je n’ai plus envie d’envoyer mon fils à l’école et de me demander s’il reviendra l’après-midi», raconte Pierre Achkar, le visage sérieux.
D’autant qu’avec la mort du chef du Hezbollah vendredi, la famille Achkar craint un embrasement encore plus important, dans une situation déjà délicate.
« C’est une porte vers l’inconnu car on ne sait pas du tout ce qui va se passer au Liban et dans la région », juge le père de famille.
Pour son épouse Sybelle, la décision de partir reste difficile à accepter. “Tous les Libanais ont déjà vécu ça, même moi quand j’étais toute petite, nous avons déjà fui plusieurs fois avec les parents, avec les grands-parents”, raconte-t-elle, alors que le pays est régulièrement au centre de conflits. « C’est triste de devoir répéter ce cycle infernal », soupire-t-elle.
Le ministère français des Affaires étrangères « exhorte les ressortissants français à ne pas se rendre au Liban ». Toutefois, aucune évacuation n’a été organisée pour le moment. On estime que plus de 23 000 Français vivent au Liban.
Article original publié sur BFMTV.com
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