Elle fait partie de celles qui ont su négocier le tournant de leur reconversion. Sophie Domenech, ancienne championne d’athlétisme et spécialiste du 400 m, est aujourd’hui consultante en ressources humaines (RH) à l’Executive Employment Association (APEC). « Quand j’ai commencé le sport, mes parents m’ont heureusement donné le feu vert, mais à condition que je poursuive en parallèle des études »raconte la jeune femme qui, à la fin de la trentaine, a repris des études en RH. « A l’époque, mon master portait déjà sur la place à accorder à l’accompagnement professionnel des sportifs de haut niveau (SHN), qui ont le nez dans le guidon et sont tournés vers la performance.. »
Ce sujet est au cœur d’une étude qualitative publiée mercredi 24 avril par l’APEC et réalisée fin 2023 auprès de vingt et un sportifs de haut niveau ayant réussi une reconversion dans un métier de cadre, huit recruteurs de ce type de profil et quatre spécialistes du support professionnel. Elle évoque les difficultés persistantes des sportifs de haut niveau à se forger une nouvelle identité professionnelle une fois leur carrière sportive terminée.
L’un des moments particulièrement critiques est celui de l’entrée sur le marché du travail, “généralement plus tard, environ 30 ans”note Sophie Domenech, ce qui conduit à « un manque d’expérience professionnelle et de stages. » Même si le candidat a voyagé à l’étranger et parle d’autres langues, “cela n’est pas encore perçu par les entreprises comme une expérience professionnelle”Elle ajoute.
De nombreux athlètes interrogés par l’APEC soulignent la difficulté de diriger une “double projet”, et ce, à cause d’un « double charge de travail » Et « une formation mal adaptée au rythme des entraînements et des compétitions ». Ainsi que les résistances des entraîneurs, des clubs et des fédérations, lorsqu’ils souhaitent poursuivre des études au-delà du niveau bac+2. « Ce choix est une « course du combattant » »ils insistent, évoquant, pour la plupart, une expérience au cours de laquelle ils se sont sentis “isolé” et j’ai dû « faire face à l’adversité ».
Afin d’y remédier, l’APEC note la nécessité de sensibiliser systématiquement les sportifs à leurs projets professionnels futurs dès la fin du lycée. “C’est possible, à condition que ce soit très bien agencé, plus personnalisé et adapté, avec du temps à distance”note Bertrand Hozé, directeur du Syndicat national des sportifs de haut niveau.
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