Pour la troisiĆØme fois en compĆ©tition Ć Cannes, Paul Schrader parle politique dans cette deuxiĆØme adaptation d’un roman de Russell Banks, aprĆØs “Affliction” en 1997.
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Temps de lecture : 2 minutes
Paul Schrader a Ć©tĆ© rĆ©vĆ©lĆ© Ć Cannes comme scĆ©nariste de Conducteur de taxi de Martin Scorsese, Palme d’or en 1976. Il passe Ć la rĆ©alisation en 1978 avec Col bleusigner pour vingt films, dont Oh, le Canada, en compĆ©tition sur la Croisette cette annĆ©e. Il y retrouve Richard Gere, qu’il avait dirigĆ© dans son premier grand rĆ“le, Gigolo amĆ©ricainen 1980.
Si lāheure nāest pas Ć lāeuphorie Oh, le CanadaFilm sur un cinĆ©aste en fin de carriĆØre, en situation de handicap, minĆ© par la maladie, Paul Schrader distille un parfum d’indĆ©pendance et d’intĆ©gritĆ©, Ć l’image de son auteur.
RĆ©alisateur prolifique de films qui ont marquĆ© leur Ć©poque (hardcore, Le fĆ©lin, Mishima), Paul Schrader brille davantage par ses talents de scĆ©nariste (Obsession, Conducteur de taxi, Taureau furieux, La CĆ“te des Moustiques). La prĆ©sence de Richard Gere dans un rĆ“le majeur a sans doute beaucoup Ć voir avec la prĆ©sence de Oh, le Canada en compĆ©tition. Le film brille en effet par son interprĆ©tation, que Schrader a eu la bonne idĆ©e d’associer Ć Uma Thurman dans le rĆ“le de sa femme.
CĆ©lĆØbre documentariste vivant au Canada, Leonard Fire (Richard Gere), condamnĆ© au cancer et en fauteuil roulant, accorde une derniĆØre interview Ć l’une de ses Ć©lĆØves, devant sa femme (Uma Thurman), dont la prĆ©sence lui est indispensable pour rĆ©aliser ses derniĆØres confessions.
Paul Schrader semble s’ĆŖtre reconnu dans ce portrait d’un cinĆ©aste amĆ©ricain qui Ć©voque les raisons de son dĆ©part au Canada, aprĆØs avoir refusĆ© de combattre dans la guerre du Vietnam. DĆ©nonciateur de plusieurs actes de corruption dans ses documentaires, Leonard Fire est ainsi devenu une figure majeure de la gauche amĆ©ricaine. Le film repose en grande partie sur les Ć©paules d’un Richard Gere touchant et investi, Ć tous les niveaux, dans un film qui pourrait lui offrir un Prix d’interprĆ©tation, tant ce rĆ“le semble l’habiter.
Un film sans faste, qui puise toute sa substance dans la personnalitĆ© de Leonard Fire, son cinĆ©aste engagĆ©, Oh, le Canada se rĆ©vĆØle hautement politique, de par cette personnalitĆ© intransigeante. Il en ressort une vision critique des Etats-Unis, dans laquelle le cinĆ©aste s’est reconnu, oĆ¹ l’humanisme se serait dissous dans une idĆ©ologie individualiste qui tourne sur elle-mĆŖme, Ć vide.
Genre : drame
Directeur : Paul Schrader
Acteurs: Richard Gere, Jacob Elordi, Uma Thurman
Pays : ĆTATS-UNIS
DurƩe : 1h35
Sortie : prochainement
Distributeur : SĆ©lection d’arpenteur
Synopsis: Un cĆ©lĆØbre documentariste canadien, condamnĆ© par la maladie, accorde une derniĆØre interview Ć l’un de ses anciens Ć©lĆØves, pour enfin dire toute la vĆ©ritĆ© sur ce qu’a Ć©tĆ© sa vie. Une confession filmĆ©e sous les yeux de sa derniĆØre Ć©pouseā¦
Pour la troisiĆØme fois en compĆ©tition Ć Cannes, Paul Schrader parle politique dans cette deuxiĆØme adaptation d’un roman de Russell Banks, aprĆØs “Affliction” en 1997.
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Paul Schrader a Ć©tĆ© rĆ©vĆ©lĆ© Ć Cannes comme scĆ©nariste de Conducteur de taxi de Martin Scorsese, Palme d’or en 1976. Il passe Ć la rĆ©alisation en 1978 avec Col bleusigner pour vingt films, dont Oh, le Canada, en compĆ©tition sur la Croisette cette annĆ©e. Il y retrouve Richard Gere, qu’il avait dirigĆ© dans son premier grand rĆ“le, Gigolo amĆ©ricainen 1980.
Si lāheure nāest pas Ć lāeuphorie Oh, le CanadaFilm sur un cinĆ©aste en fin de carriĆØre, en situation de handicap, minĆ© par la maladie, Paul Schrader distille un parfum d’indĆ©pendance et d’intĆ©gritĆ©, Ć l’image de son auteur.
RĆ©alisateur prolifique de films qui ont marquĆ© leur Ć©poque (hardcore, Le fĆ©lin, Mishima), Paul Schrader brille davantage par ses talents de scĆ©nariste (Obsession, Conducteur de taxi, Taureau furieux, La CĆ“te des Moustiques). La prĆ©sence de Richard Gere dans un rĆ“le majeur a sans doute beaucoup Ć voir avec la prĆ©sence de Oh, le Canada en compĆ©tition. Le film brille en effet par son interprĆ©tation, que Schrader a eu la bonne idĆ©e d’associer Ć Uma Thurman dans le rĆ“le de sa femme.
CĆ©lĆØbre documentariste vivant au Canada, Leonard Fire (Richard Gere), condamnĆ© au cancer et en fauteuil roulant, accorde une derniĆØre interview Ć l’une de ses Ć©lĆØves, devant sa femme (Uma Thurman), dont la prĆ©sence lui est indispensable pour rĆ©aliser ses derniĆØres confessions.
Paul Schrader semble s’ĆŖtre reconnu dans ce portrait d’un cinĆ©aste amĆ©ricain qui Ć©voque les raisons de son dĆ©part au Canada, aprĆØs avoir refusĆ© de combattre dans la guerre du Vietnam. DĆ©nonciateur de plusieurs actes de corruption dans ses documentaires, Leonard Fire est ainsi devenu une figure majeure de la gauche amĆ©ricaine. Le film repose en grande partie sur les Ć©paules d’un Richard Gere touchant et investi, Ć tous les niveaux, dans un film qui pourrait lui offrir un Prix d’interprĆ©tation, tant ce rĆ“le semble l’habiter.
Un film sans faste, qui puise toute sa substance dans la personnalitĆ© de Leonard Fire, son cinĆ©aste engagĆ©, Oh, le Canada se rĆ©vĆØle hautement politique, de par cette personnalitĆ© intransigeante. Il en ressort une vision critique des Etats-Unis, dans laquelle le cinĆ©aste s’est reconnu, oĆ¹ l’humanisme se serait dissous dans une idĆ©ologie individualiste qui tourne sur elle-mĆŖme, Ć vide.
Genre : drame
Directeur : Paul Schrader
Acteurs: Richard Gere, Jacob Elordi, Uma Thurman
Pays : ĆTATS-UNIS
DurƩe : 1h35
Sortie : prochainement
Distributeur : SĆ©lection d’arpenteur
Synopsis: Un cĆ©lĆØbre documentariste canadien, condamnĆ© par la maladie, accorde une derniĆØre interview Ć l’un de ses anciens Ć©lĆØves, pour enfin dire toute la vĆ©ritĆ© sur ce qu’a Ć©tĆ© sa vie. Une confession filmĆ©e sous les yeux de sa derniĆØre Ć©pouseā¦