EÉnigme espagnole : comment se fait-il qu’après quatre défaites électorales consécutives, Pedro Sanchez soit toujours au pouvoir, arborant son éternel sourire de vainqueur inoxydable ? De son côté, son Parti socialiste s’est vu surclassé par son grand rival de droite, le Parti populaire (PP), aux élections municipales, régionales, législatives générales et, hier, aux élections européennes où les conservateurs ont gagné avec deux sièges d’écart. . Certes, les socialistes maintiennent leur force électorale au niveau le plus bas et obtiennent plus de 30 % des voix, ce que nombre de leurs alter ego au sein de l’UE considèrent comme un rêve inaccessible.
Pourquoi cette anomalie espagnole ? Certainement, en grande partie, grâce au double sinon rien réalisé l’an dernier par le chef du gouvernement Pedro Sanchez, au pouvoir depuis 2018, dont peut-être – qui sait ? – Emmanuel Macron s’est inspiré lorsqu’il a décidé dimanche soir de dissoudre l’Assemblée nationale.
Une déroute électorale transformée en succès politique
S’il est trop tôt pour savoir si le président français a agi en kamikaze ou en habile stratège, on peut affirmer (près d’un an plus tard) que le dirigeant espagnol a réussi le coup de poker de dissoudre le Cortés – la chambre basse du parlement espagnol à Madrid – et la tenue ultérieure d’élections anticipées. Cette élection a eu lieu en juillet 2023. Un mois plus tôt, Pedro Sanchez, assiégé, avait mis le paquet. A priori, les résultats ne (…) Lire la suite