En Chine, le jeu du chat et de la souris entre censeurs et internautes bat son plein. Dernière décision de l’Administration chinoise du cyberespace (ACC), révélée ce vendredi 19 avril : “Les applications de messagerie WhatsApp, Signal, Telegram et Line ont dû être supprimées de l’App Store en Chine”comme l’explique le site chinois hébergé à Taiwan cnBêta. La plateforme de microblogging Threads, lancée par le groupe Meta, subit également de plein fouet la censure du portefeuille d’applications proposé par Apple dans le pays.
L’information a été révélée pour la première fois par le Wall Street Journal (WSJ)qui s’intéresse plus spécifiquement aux cas de WhatsApp et de Threads, tous deux détenus par le géant californien Meta − propriétaire de Facebook, lui-même bloqué en Chine depuis 2009.
Selon le quotidien financier new-yorkais, les autorités chinoises ont ordonné ce retrait « parce que ces deux applications contiennent des contenus politiques, notamment des mentions problématiques du président chinois, selon une personne proche du dossier ». Officiellement, c’est « raisons de sécurité nationale ».
Du côté d’Apple, on assure que “cela ne faisait pas partie du raisonnement”comme le relaye le journal sinophone Dongfang Ribaobasé en Malaisie, qui cite le communiqué du porte-parole du groupe californien :
« Nous sommes tenus de respecter les lois des pays dans lesquels nous opérons – même si nous ne sommes pas d’accord. »
« Les exigences des censeurs chinois illustrent le coût croissant d’accès d’Apple à l’un des plus grands marchés de consommation au monde »analyse le WSJ. Mais la marque à la pomme a jusqu’à présent toujours répondu rapidement aux exigences de Pékin. « Au cours des quatre dernières annéesexpliquer cnBêta, l’App Store chinois a continué à supprimer des contenus, supprimant d’abord 30 000 jeux, puis 94 000 autres jeux, 44 000 applications et plus récemment une centaine d’applications basées sur l’intelligence artificielle de type ChatGPT.
L’ampleur du marché chinois suffit à convaincre Apple de se plier à ces quelques petits arrangements avec la censure chinoise. La firme américaine est, avec plus de 17% de part de marché, le premier producteur de smartphones en Chine, selon les données de l’institut de recherche américain International Data Corporation.
Mais la concurrence avec les concurrents chinois est féroce. Coïncidence du calendrier ? Ce jeudi 18 avril, jour même de l’annonce de l’ACC de supprimer ces applications de l’App Store, le constructeur chinois Huawei a lancé une nouvelle gamme de smartphones haut de gamme, Pura 70, qui, «selon les analystes du secteur, cela devrait encore réduire la part de marché de l’iPhone en Chine», continue WSJ. Et qui surtout ne propose que des applications dûment agréées par l’ACC. Quand on peut allier l’utile à l’agréable…
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