Westend61 / Getty Images/Westend61
Parmi les femmes ayant des enfants de moins de cinq ans qui fumaient lorsqu’elles ont découvert qu’elles étaient enceintes, seulement 45 % ont arrêté de fumer.
SANTÉ – Pas de tabac ni d’alcool pendant la grossesse. Martelée depuis des années par les professionnels de santé et les pouvoirs publics, cette recommandation semble de plus en plus respectée par les femmes enceintes, même si des progrès restent à faire. C’est ce que met en évidence le dernier baromètre consacré par Santé Publique France à la consommation de tabac et d’alcool pendant la grossesse.
Dévoilé ce lundi 9 septembre, à l’occasion de la Journée mondiale de sensibilisation au syndrome d’alcoolisation fœtale, le baromètre s’est intéressé à la consommation de ces deux substances psychoactives pendant la grossesse auprès de 1.302 mères d’enfants de cinq ans ou moins, et de 157 femmes enceintes.
Pas d’alcool pour 9 femmes enceintes sur 10
Premier enseignement : les femmes enceintes respectent de plus en plus les recommandations de santé publique en matière d’alcool. Parmi les mères d’enfants de 5 ans ou moins, 93 % déclarent n’avoir pas bu un seul verre au cours de leur dernière grossesse à partir du moment où elles ont appris qu’elles étaient enceintes. C’est 5 % de plus que les estimations de 2017.
En revanche, 7 % révèlent avoir consommé de l’alcool au moins une fois au cours de leur dernière grossesse. Si la majorité (57 %) déclare n’avoir bu que quelques gorgées, 6 % ont été tentées “uniquement pour des occasions spéciales”Et 0,6 % avaient consommé de l’alcool plus d’une fois par mois. Parmi les femmes enceintes au moment de l’enquête, 8 % ont déclaré avoir consommé de l’alcool depuis qu’elles savaient qu’elles étaient enceintes. Un chiffre qui reste stable par rapport à celui observé en 2017.
Si la consommation d’alcool diminue, c’est parce que les femmes sont de mieux en mieux informées sur les risques que la consommation d’alcool fait peser sur leur santé et celle de leur enfant. En 2021, 71 % des mères d’enfants de moins de cinq ans ont été prévenues à ce sujet par le médecin ou la sage-femme qui les suivait pendant leur grossesse. Une nette amélioration par rapport à 2017, où elles n’étaient que 65 % à bénéficier de ces mesures de prévention.
Plus d’une femme enceinte sur 10 continue de fumer
Si les femmes ont tendance à suivre les recommandations concernant l’alcool lorsqu’elles apprennent qu’elles sont enceintes, c’est moins le cas pour le tabac. Santé Publique France révèle qu’en 2021, parmi les femmes ayant des enfants de moins de cinq ans qui fumaient lorsqu’elles ont appris leur grossesse, seules 45 % avaient arrêté de fumer. 51 % déclarent avoir réduit sans arrêter complètement et 4 % n’ont ni réduit ni arrêté leur consommation. Au total, « 13% d’entre elles déclarent avoir fumé tout au long de leur grossesse »estime Santé Publique France.
Enfin, parmi les 157 femmes enceintes au moment de l’enquête de 2021, 18 % ont déclaré fumer quotidiennement. Toutes ces proportions restent conformes à celles estimées en 2017, observe l’étude.
De nombreuses études scientifiques ont mis en évidence la corrélation entre la consommation de tabac et d’alcool pendant la grossesse et les anomalies du développement du fœtus.
Comme expliqué sur le site de l’Assurance Maladie, lorsque la mère fume ou est victime de tabagisme passif, la nicotine et d’autres composants du tabac passent dans le placenta, ce qui peut provoquer un retard de croissance. in utero et un faible poids à la naissance (hypotrophie).
L’alcool pendant la grossesse a également des effets irréversibles sur l’enfant à naître, même en cas de consommation modérée : troubles de l’apprentissage, retard de croissance, atteinte du système nerveux central, malformations… Le syndrome d’alcoolisation fœtale (SAF) en est la forme la plus grave. Il se traduit par des anomalies faciales, un retard de croissance important, des malformations d’organes plus fréquentes et des troubles comportementaux et/ou cognitifs, explique l’Assurance maladie.
Pour être accompagnées dans l’arrêt de l’alcool pendant la grossesse, les femmes peuvent appeler le 0980 980 930 et consulter le site Alcool-info-service.fr qui leur fournit des recommandations et une aide pratique en cas de difficultés.
Pour les femmes qui souhaitent arrêter de fumer pendant leur grossesse, le site Tabac-info-service.fr propose une aide similaire. Elles peuvent également appeler le 39 89 pour être suivies gratuitement par un tabacologue.
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Parmi les femmes ayant des enfants de moins de cinq ans qui fumaient lorsqu’elles ont découvert qu’elles étaient enceintes, seulement 45 % ont arrêté de fumer.
SANTÉ – Pas de tabac ni d’alcool pendant la grossesse. Martelée depuis des années par les professionnels de santé et les pouvoirs publics, cette recommandation semble de plus en plus respectée par les femmes enceintes, même si des progrès restent à faire. C’est ce que met en évidence le dernier baromètre consacré par Santé Publique France à la consommation de tabac et d’alcool pendant la grossesse.
Dévoilé ce lundi 9 septembre, à l’occasion de la Journée mondiale de sensibilisation au syndrome d’alcoolisation fœtale, le baromètre s’est intéressé à la consommation de ces deux substances psychoactives pendant la grossesse auprès de 1.302 mères d’enfants de cinq ans ou moins, et de 157 femmes enceintes.
Pas d’alcool pour 9 femmes enceintes sur 10
Premier enseignement : les femmes enceintes respectent de plus en plus les recommandations de santé publique en matière d’alcool. Parmi les mères d’enfants de 5 ans ou moins, 93 % déclarent n’avoir pas bu un seul verre au cours de leur dernière grossesse à partir du moment où elles ont appris qu’elles étaient enceintes. C’est 5 % de plus que les estimations de 2017.
En revanche, 7 % révèlent avoir consommé de l’alcool au moins une fois au cours de leur dernière grossesse. Si la majorité (57 %) déclare n’avoir bu que quelques gorgées, 6 % ont été tentées “uniquement pour des occasions spéciales”Et 0,6 % avaient consommé de l’alcool plus d’une fois par mois. Parmi les femmes enceintes au moment de l’enquête, 8 % ont déclaré avoir consommé de l’alcool depuis qu’elles savaient qu’elles étaient enceintes. Un chiffre qui reste stable par rapport à celui observé en 2017.
Si la consommation d’alcool diminue, c’est parce que les femmes sont de mieux en mieux informées sur les risques que la consommation d’alcool fait peser sur leur santé et celle de leur enfant. En 2021, 71 % des mères d’enfants de moins de cinq ans ont été prévenues à ce sujet par le médecin ou la sage-femme qui les suivait pendant leur grossesse. Une nette amélioration par rapport à 2017, où elles n’étaient que 65 % à bénéficier de ces mesures de prévention.
Plus d’une femme enceinte sur 10 continue de fumer
Si les femmes ont tendance à suivre les recommandations concernant l’alcool lorsqu’elles apprennent qu’elles sont enceintes, c’est moins le cas pour le tabac. Santé Publique France révèle qu’en 2021, parmi les femmes ayant des enfants de moins de cinq ans qui fumaient lorsqu’elles ont appris leur grossesse, seules 45 % avaient arrêté de fumer. 51 % déclarent avoir réduit sans arrêter complètement et 4 % n’ont ni réduit ni arrêté leur consommation. Au total, « 13% d’entre elles déclarent avoir fumé tout au long de leur grossesse »estime Santé Publique France.
Enfin, parmi les 157 femmes enceintes au moment de l’enquête de 2021, 18 % ont déclaré fumer quotidiennement. Toutes ces proportions restent conformes à celles estimées en 2017, observe l’étude.
De nombreuses études scientifiques ont mis en évidence la corrélation entre la consommation de tabac et d’alcool pendant la grossesse et les anomalies du développement du fœtus.
Comme expliqué sur le site de l’Assurance Maladie, lorsque la mère fume ou est victime de tabagisme passif, la nicotine et d’autres composants du tabac passent dans le placenta, ce qui peut provoquer un retard de croissance. in utero et un faible poids à la naissance (hypotrophie).
L’alcool pendant la grossesse a également des effets irréversibles sur l’enfant à naître, même en cas de consommation modérée : troubles de l’apprentissage, retard de croissance, atteinte du système nerveux central, malformations… Le syndrome d’alcoolisation fœtale (SAF) en est la forme la plus grave. Il se traduit par des anomalies faciales, un retard de croissance important, des malformations d’organes plus fréquentes et des troubles comportementaux et/ou cognitifs, explique l’Assurance maladie.
Pour être accompagnées dans l’arrêt de l’alcool pendant la grossesse, les femmes peuvent appeler le 0980 980 930 et consulter le site Alcool-info-service.fr qui leur fournit des recommandations et une aide pratique en cas de difficultés.
Pour les femmes qui souhaitent arrêter de fumer pendant leur grossesse, le site Tabac-info-service.fr propose une aide similaire. Elles peuvent également appeler le 39 89 pour être suivies gratuitement par un tabacologue.
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