NARRATIF – La prestigieuse marque d’eau minérale gazeuse née à Vergèze (Gard) en 1903 est au cœur des bouleversements climatiques, économiques et médiatiques. Nestlé, son propriétaire, a amorcé un virage stratégique.
L’ordre est venu des autorités sanitaires. Fin avril, l’agence régionale de santé (ARS) d’Occitanie a demandé à la direction de Perrier de détruire plusieurs millions de flacons sur son site de Vergèze (Gard). L’injonction, couplée à un arrêté préfectoral suspendant l’exploitation de l’un des sept puits à la source, intervient au pire moment de l’année, lorsque toutes les planètes s’alignent pour faire pétiller les ventes de Nestlé : les jours rallongent, les terrasses éphémères sont installés, le soleil revient, les ponts de Mai donnent du temps libre aux ouvriers avant le début prochain du tournoi de tennis de Roland Garros, dont Perrier est l’un des principaux sponsors.
L’épisode rappelle l’un des pires moments de l’histoire de la marque : l’affaire Perrier contaminée au benzène, en 1990…