Le principe est simple : en matière d’aide sociale, la solidarité familiale prime sur la solidarité nationale. Ainsi, lorsqu’une personne âgée entre en maison de retraite ou chez un aidant familial, l’aide sociale au logement (ASH) n’est accordée par le département que si la famille, tenue à une obligation alimentaire par la loi, ne peut prendre en charge les frais de logement.
L’aide est égale à la différence entre le montant de la facture et la contribution de la personne hébergée et celle de sa nourriture obligée. Un tiers des bénéficiaires de l’ASH qui ne sont pas mariés ont des obligations alimentaires. Le montant de l’obligation alimentaire s’élève en moyenne à 270 euros par mois.
Désormais, les petits-enfants ne sont plus tenus de contribuer financièrement à ces frais : la loi du 8 avril 2024 relative aux mesures pour la construction d’une société de vieillissement en bonne santé et d’autonomie les en exempte.
Avant de déterminer l’étendue de l’aide sociale au logement, les proches sont donc contactés. La demande d’ASH déclenche l’obligation alimentaire. Selon l’article 205 du code civil, “Les enfants doivent une pension alimentaire à leurs père et mère ou à d’autres ascendants qui sont dans le besoin”.
Les gendres et belles-filles sont également concernés par cette obligation, mais elle cesse au décès de leur conjoint et en l’absence d’enfants ou lorsque les enfants issus de cette union sont décédés. Ainsi, si les ressources du parent sont insuffisantes pour couvrir la facture du logement, la famille doit lui venir en aide.
Le financement et la gestion de l’ASH relèvent de la responsabilité du département. Aussi, chaque conseil départemental définit ses propres règles. Certains avaient choisi de ne pas demander de petits-enfants, d’autres, pour des raisons budgétaires, n’hésitaient pas à le faire, créant ainsi des inégalités selon les territoires.
Selon les chiffres, tous les départements ont recours aux enfants, gendres et belles-filles dans le cadre de l’obligation alimentaire, mais il en va autrement s’agissant des petits-enfants : 27% des conseils départementaux ont systématiquement recours aux petits-enfants, 20% parfois et 53% jamais. Le rapport Libault de mars 2019, dont sont issus ces chiffres, proposait d’harmoniser les pratiques à l’échelle du pays, en supprimant l’obligation alimentaire en matière d’ASH pour les petits-enfants. C’est désormais chose faite (article L. 132-6 du code de l’action sociale et des familles).
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