peut-on encore miser sur les fonds actions japonaises ?

En mars, le Nikkei 225, principal indice de la Bourse de Tokyo, franchit pour la première fois le seuil des 40 000 points… puis des 41 000 points, dépassant les niveaux de 1989, année marquant le début de l’éclatement du réal. bulle immobilière et financière dans le pays. Après plusieurs décennies de performances boursières décevantes, le Japon a de nouveau attiré les faveurs des investisseurs.

“Cette reprise du marché japonais s’explique par le dynamisme retrouvé de l’économie nationale après une longue période de léthargie, stimulée principalement par une politique monétaire accommodante de la BoJ. (la Banque du Japon) et l’affaiblissement du yen qui en résulte”explique David Armstrong, directeur général et responsable des investissements chez Longchamp Asset Management.

Preuve d’une amélioration des conditions économiques au Pays du Soleil Levant : le retour de l’inflation. Après avoir été faible, voire négative, ces dernières années, elle s’est récemment accélérée, menant la banque centrale, le 19 mars, de relever ses taux d’intérêt pour la première fois depuis 2007, afin de freiner la hausse des prix dans l’archipel.

Malgré ces conditions économiques plus favorables, la monnaie japonaise continue néanmoins d’évoluer à des niveaux historiquement bas, notamment par rapport aux principales devises internationales. Cette faiblesse permet cependant d’encourager l’activité des entreprises exportatrices, comme Toyota, Sony et l’entreprise technologique Towa, qui voient la valeur de leurs produits devenir plus compétitive à l’étranger.

Des dividendes généreux

En plus, « De tous les principaux marchés – les États-Unis, la zone euro et le Royaume-Uni – le Japon connaît la plus forte croissance attendue du bénéfice par action prévu », souligne June-Yon Kim, gérante du fonds Lazard Japanese Strategic Equity. Ces dernières années, les sociétés japonaises cotées en bourse ont également commencé à faire davantage d’efforts pour chouchouter leurs actionnaires, en « des distributions de dividendes plus généreuses, mais aussi en mettant en œuvre de larges programmes de rachat d’actions »précise David Armstrong.

A cela s’ajoutent les initiatives de modernisation mises en place par les opérateurs boursiers, à commencer par la Bourse de Tokyo. Depuis plusieurs années, ils incitent les sociétés cotées à améliorer non seulement leur gouvernance, mais aussi leur rentabilité financière, notamment celles dont la valorisation boursière est inférieure à la valeur comptable. Cerise sur le gâteau, malgré la récente hausse du marché japonais, « la valorisation de ce dernier reste raisonnable, sans montrer de signes de surchauffe », ajoute June-Yon Kim. Dans ce contexte porteur, les professionnels interrogés restent optimistes quant au potentiel du marché japonais, malgré sa croissance récente.

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