Les producteurs craignent pour leur avenir si la taxe chinoise sur le Cognac est mise en place. Cette menace de taxe sur les spiritueux européens est une réponse à la décision de l’Union européenne d’imposer une surtaxe sur les véhicules électriques chinois.
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Plus de 500 manifestants et 120 tracteurs se sont rassemblés mardi 17 septembre dans les rues de Cognac (Charente), après avoir mené une opération au ralenti plus tôt dans la matinée à travers la Charente et la Charente-Maritime, rapporte France Bleu La Rochelle. Ces professionnels de la filière du Cognac (viticulteurs, négociants, distillateurs professionnels et équipementiers) s’inquiètent d’une mesure chinoise contre l’eau-de-vie. Pékin envisage d’augmenter de 35% les taxes sur le Cognac, en réponse à la décision de l’Union européenne d’imposer une surtaxe sur les véhicules électriques chinois.
Les manifestants se sont rassemblés vers 7 heures du matin mardi dans différentes communes de Segonzac (Charente), Jonzac, Pons et Matha en Charente-Maritime, pour rejoindre le siège du Syndicat général des vignerons de l’AOC Cognac à Gensac-la-Pallue (Charente). Le cortège de 1,7 km a poursuivi sa route vers la sous-préfecture de Cognac.
Les producteurs craignent pour leur avenir si la taxe chinoise est mise en place. « Si nous perdons le marché chinois, cela signifierait que nous serions assis sur 25 % de nos exportations »confie Nicolas Migaud, vigneron sur la commune de Nercillac, près de Cognac. « Cette taxe serait la goutte d’eau qui fait déborder le vase »“La récolte s’annonce moins bonne cette année et les producteurs doivent faire face à l’inflation et à la baisse du pouvoir d’achat des Français”, a-t-il déclaré à France Bleu La Rochelle.
Les professionnels espèrent être entendus par l’Union européenne. Wang Wentao, le ministre chinois du Commerce, doit rencontrer jeudi 19 septembre le commissaire européen au Commerce pour discuter des mesures européennes sur les voitures électriques chinoises.
La filière du Cognac ne s’était pas mobilisée aussi massivement depuis 1998. Selon la profession, le Cognac représente plus de 15 000 emplois directs et 70 000 emplois indirects, répartis dans plus de 700 communes de Charente et de Charente-Maritime.
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