Plus d’une centaine de migrants secourus par l’Ocean Viking en Méditerranée
Le navire humanitaire SOS Méditerranée a secouru plus d’une centaine de personnes en mer Méditerranée dans la nuit de lundi à mardi. Il s’agit de sa première opération depuis le bras de fer entre la France et l’Italie en novembre dernier après le refus de Rome d’accepter les migrants secourus par l’Ocean Viking.
L’Ocean Viking, navire humanitaire de SOS Méditerranée, a secouru 113 personnes en mer Méditerranée pour sa première opération depuis son amarrage en France en novembre après un bras de fer diplomatique entre Paris et Rome, a annoncé mardi 27 décembre l’ONG dans un communiqué.
Parmi eux, « 23 femmes dont certaines enceintes, une trentaine de mineurs non accompagnés et trois bébés dont le plus jeune n’a que trois semaines », a indiqué SOS Méditerranée, dont le siège est à Marseille, dans le sud-est de la France.
Les migrants ont été secourus dans la nuit de lundi à mardi, dans les eaux internationales dépendant de la zone de recherche et de sauvetage maltaise, proche de la zone libyenne, a-t-elle ajouté.
Ils étaient sur « un canot pneumatique noir surchargé, dans l’obscurité totale », toujours selon SOS Méditerranée.
Ils ont été pris en charge à bord du navire par des membres de l’ONG ainsi que de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge.
Pour l’heure, l’Ocean Viking « continue de patrouiller » et « il est encore trop tôt » pour savoir où il pourra débarquer les personnes secourues, a indiqué à l’AFP Meryl Sotty, porte-parole de SOS Méditerranée.
Mi-novembre, l’Ocean Viking avait débarqué à Toulon, dans le sud-est de la France, avec 230 migrants secourus entre la Libye et l’Italie, après trois semaines d’errance à la recherche d’un port sûr.
Le gouvernement français avait accepté d’accueillir le bateau « à titre exceptionnel » après que le refus de l’Italie ait provoqué des tensions diplomatiques entre les deux pays.
Placés en « zone d’attente » fermée, la plupart des rescapés avaient été libérés soit sur décision de justice, soit parce qu’ils étaient mineurs non accompagnés, soit parce qu’ils avaient été admis en France au titre de l’asile.
Depuis le début de l’année, 1.998 migrants ont disparu en Méditerranée, dont 1.369 en Méditerranée centrale, route migratoire la plus dangereuse au monde, selon l’Organisation internationale pour les migrations (OIM).
Chaque année, des milliers de personnes fuyant les conflits ou la pauvreté tentent de rejoindre l’Europe en traversant la Méditerranée depuis la Libye, dont les côtes sont à quelque 300 km de l’Italie.
Avec l’AFP
France 24