Plus que jamais, c’est le salaire, et non la quête de sens, qui motive les salariés à choisir un métier

Alors que 23% des salariés envisagent de changer d’employeur d’ici la fin de l’année, 16% ont déjà franchi le pas au cours des 6 derniers mois, selon une étude Randstad. Les raisons de changer d’employeur varient cependant selon l’âge.

On a beaucoup parlé de la quête de sens dont les salariés ont aujourd’hui besoin au travail, du besoin de se sentir utile ou encore de la recherche d’un meilleur équilibre entre vie professionnelle et vie personnelle. Après tout, ils ne sont peut-être pas si différents de leurs aînés.

Le salaire reste la première source de préoccupation des travailleurs français en 2024, révèle une étude de Randstad, leader mondial du secteur des ressources humaines. Cette année, près d’un salarié sur deux (43%) déclare qu’une rémunération trop faible par rapport au coût de la vie reste la principale raison de changer d’employeur, tout comme en 2023. Une raison qui reste d’autant plus importante que le pays est parti à travers des mois de forte inflation. Deux travailleurs sur cinq déclarent n’avoir reçu aucune compensation pour la hausse des prix et parmi eux, près de la moitié envisagent de quitter leur employeur.

Les raisons de changer d’employeur varient cependant selon l’âge. Les jeunes de la génération Z (nés entre 1997 et 2012) accordent moins d’importance à la rémunération : 38 % des personnes interrogées accordent la priorité au salaire, contre 45 % pour la génération Y ou Millennials (1981-1996), 42 % pour la génération X (1965- 1980) et 41 % des baby-boomers (1946-1964). « Les salariés de la GenZ attachent en revanche plus d’importance aux intérêts de leur mission (24%) que les autres générations : c’est le cas de 20% des Millennials et de la Génération X et 16% des baby-boomers »indique l’étude.

L’équilibre entre vie professionnelle et vie personnelle, un sujet important pour les salariés

Alors que le télétravail s’est largement imposé et que le gouvernement a ouvert le sujet de la semaine de quatre jours, il reste important en 2024 pour que les salariés bénéficient d’un équilibre entre leur vie professionnelle et personnelle. « Cette aspiration, essentielle au bonheur, à l’épanouissement et à la santé des salariés, arrive en troisième position dans le top 5 des critères de choix d’un employeur, après le salaire et la qualité de l’environnement de travail »indique l’étude Randstad.

Randstad – Etude marque employeur 2024 – France

Ainsi, 32% des salariés déclarent qu’ils pourraient quitter une entreprise en raison d’un déséquilibre entre leur vie professionnelle et personnelle. Les Millennials sont ceux qui y attachent le plus d’importance (34%). En revanche, plus d’un salarié sur quatre (28%) estime que son employeur ne lui donne pas suffisamment de moyens pour progresser dans son rôle. Le manque de perspectives d’évolution de carrière est considéré comme un motif suffisant de démission pour plus d’un quart des salariés (26%).