Le procès de plusieurs militaires s’ouvre ce lundi 9 septembre 2024 devant la 32e chambre du tribunal correctionnel de Paris.et La chambre criminelle de la Cour d’assises de Paris a jugé pas moins de six ans d’enquête, aboutissant à la mise en examen de plusieurs généraux, six colonels et deux dirigeants d’une société de transport de fret aérien. Ils doivent répondre de “favoritisme” et de “corruption” pour l’un d’eux, rapporte le quotidien. Le Parisien .
A l’époque des faits, les armées françaises ne disposaient pas d’avions de transport. Elles ont donc fait appel à des sociétés privées. L’une d’entre elles, International Chartering System (ICS), est poursuivie dans cette affaire après que de nombreux contrats ont été signés avec l’armée entre 2011 et 2014.
Une entreprise particulièrement favorisée
Cette société a parfois été choisie au détriment d’une seconde, mandatée par l’ONU, auprès de laquelle l’armée avait pré-acheté des centaines d’heures de vols de transport. Selon le Parquet national financier (PNF), des surcoûts allant jusqu’à 16 millions d’euros ont été comptabilisés, rapporte le quotidien. France Info .
Le contrôle interne de l’armée s’est d’abord penché sur l’affaire, sans trouver à redire. Puis des courriers anonymes ont été reçus et un rapport de la commission des finances de l’Assemblée nationale a été publié. Le PNF s’est alors saisi de l’affaire. Parallèlement, des médias ont mené des investigations. Ils ont notamment révélé qu’un colonel, ancien chef d’état-major du Centre d’appui aux opérations et aux acheminements (CSOA), avait été embauché par la compagnie de transport après sa retraite.