Politique. Baisse d’impôts, école, relation avec Macron… Ce qu’il faut retenir de l’interview d’Attal sur BFMTV

A l’occasion de ses 100 jours passés à Matignon, Gabriel Attal a accordé une interview de deux heures à BFMTV. Il a évoqué différents thèmes majeurs pour les Français, comme l’état des finances publiques, l’éducation, la menace terroriste ou encore l’insécurité. Le Premier ministre a également évoqué le contexte international, quelques jours après l’attaque iranienne contre Israël. Voici ce qu’il faut retenir de cet entretien.

« Un réarmement civique » face aux violences des jeunes

Le Premier ministre estime qu’un « réarmement civique » est nécessaire pour répondre aux violences. Il veut notamment responsabiliser les parents des jeunes qui posent problème, en « s’en prenant aux deux parents » et en instaurant des amendes lorsqu’un parent convoqué devant un juge ne s’y rend pas. Il espère que des « manquements légers mais répétés » permettront de définir un parent comme « défaillant », alors qu’aujourd’hui « un manquement grave » est nécessaire. Il évoque également la possibilité d’instaurer une forme de couvre-feu pour les mineurs qui posent problème pour « leur donner un cadre ».

Il s’est également prononcé en faveur d’une révision de « l’excuse de la minorité » lorsqu’un jeune de moins de 18 ans est jugé et a plaidé pour des « sanctions plus fermes ».

« Un contrat d’engagement scolaire » dès la prochaine rentrée

Gabriel Attal a annoncé la création d’un “contrat d’engagement à respecter l’autorité et les valeurs de la République” à l’école qui entrera en vigueur “à la rentrée prochaine”. Une consultation sera menée sur huit semaines auprès des enseignants, des chefs d’établissement et des parents pour en définir le contenu.

L’engagement de réduction d’impôts « sera tenu »

Gabriel Attal a assuré que l’engagement d’Emmanuel Macron sur une baisse d’impôts de deux milliards d’euros pour les ménages “sera tenu”, mais conditionné à une mesure d’économies équivalente, tandis que l’exécutif aligne les mesures d’économies face à une dégradation de la situation budgétaire. « Nous pouvons tenir notre engagement en le finançant. Cela veut dire en mettant, devant les deux milliards, par exemple une économie maîtrisée que nous faisons pour pouvoir faire cette réduction.» Mais “c’est un engagement du président de la République, il sera tenu”, a déclaré le Premier ministre.

Il a également assuré que le gouvernement a une « trajectoire sérieuse et crédible » sur le déficit public et « continuera à faire des efforts ».

La situation des otages au Moyen-Orient surveillée « de très près »

Alors que trois Français sont toujours otages à Gaza, Gabriel Attal a assuré que le gouvernement suivait « de très très près, à travers nos services, les échanges que nous avons avec nos partenaires de la région. “Nous essayons par tous les moyens de les faire libérer”, a-t-il ajouté, refusant toutefois d’indiquer s’il disposait d’informations sur leur état.

Il a également indiqué qu’un « gros travail de négociation diplomatique a été mené » pour assurer la libération des quatre otages français également détenus en Iran.

La France « pour la désescalade » au Moyen-Orient

La France continuera de tout mettre en œuvre pour « éviter toute escalade » au Moyen-Orient, a déclaré Emmanuel Macron quelques jours après l’attaque iranienne contre Israël.

Le soutien à l’Ukraine se poursuivra

La France continuera à soutenir l’Ukraine contre la Russie. « Si on continue à les soutenir, ils continueront à tenir le coup », estime le chef du gouvernement. « Oui, la guerre a un coût, mais la victoire de la Russie sur l’Ukraine aurait un prix exorbitant pour les Français » a évoqué le Premier ministre, citant notamment « l’inflation alimentaire » et « l’immigration ».

« Pas encore de vrai débat » à l’approche des Européens

Gabriel Attal estime que « les Français ne sont pas encore entrés dans la campagne européenne » et que « le vrai débat européen n’a pas encore commencé, notamment parce que les oppositions ne veulent pas parler de l’Europe ».

Il a refusé d’indiquer s’il quitterait son poste si le parti présidentiel ne parvenait pas à vaincre le Rassemblement national, tandis que Jordan Bardella a indiqué il y a quelques jours qu’il demanderait la dissolution de l’Assemblée nationale.

« Une vraie relation de travail, basée sur la confiance » avec Emmanuel Macron

Gabriel Attal dément les rumeurs faisant état de tensions entre lui et le président de la République. Il décrit un « vraie relation de travail, confiance, respect mutuel. On se voit face à face chaque semaine, on fait des choix ensemble, on prend des décisions ensemble dans un contexte difficile.