LLa dégradation de l’environnement, le creusement des inégalités, le déclin démocratique, les dysfonctionnements de la gouvernance mondiale, les défis posés par l’innovation technologique de rupture n’ont jamais constitué autant de menaces pour l’avenir des sociétés humaines. Pour éviter un avenir dystopique, un groupe de plusieurs centaines d’universitaires, d’entrepreneurs, de militants communautaires, de dirigeants et de philanthropes, convaincus qu’il est possible de surmonter la complexité de cette situation, entendent proposer des solutions pour initier les transformations systémiques nécessaires. . Réuni au sein du Panel international sur le progrès social (IPSP), créé il y a dix ans, le groupe ambitionne de saisir pleinement l’interdépendance de ces enjeux ainsi que la diversité des contextes locaux et nationaux, afin de tirer le meilleur parti des possibilités de changement.
En 2018, l’IPSP offrait un tableau général du type d’institutions et de réformes qui, en permettant des variations substantielles à travers le monde, pourraient inspirer l’avènement d’une société fondée sur les valeurs d’égalité, de liberté, d’émancipation, de participation et d’inclusion. . Une telle perspective constitue un argument puissant pour soutenir la mise en œuvre des objectifs de développement durable des Nations Unies.
Les grandes lignes d’une société meilleure sont, selon l’IPSP :
- une économie inclusive et responsable, régulant les marchés et les entreprises et promouvant des organisations économiques et sociales ayant un objectif plus large que le profit ;
- la circularité des chaînes de valeur et notre mode de vie ;
- réduire les inégalités sociales et renforcer l’autonomie individuelle grâce à des services universels élargis et à une réduction des disparités initiales dans l’accès aux différentes formes de capital humain, social et financier (« prédistribution ») ;
- l’approfondissement de la démocratie grâce à des mécanismes participatifs et délibératifs et à de meilleurs systèmes d’information gérés comme des biens communs ;
- renforcer la coopération mondiale pour préserver les biens communs mondiaux tels que le climat et la biodiversité et pour améliorer la résilience aux changements mondiaux ;
- la promotion des innovations technologiques au service du bien-être collectif.
De nombreuses solutions existent et de nombreux acteurs, notamment au sein de la société civile, constituent un vivier dynamique et participent de multiples manières à la mise en œuvre de cette transition.
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