Pour la première fois, la France se dote d’un Secrétariat d’État à l’IA

L’Des informations peuvent paraître anodines, voire être passées inaperçues. Avec l’annonce du gouvernement de Michel Barnier, samedi 21 septembre, un Secrétariat d’État, rattaché au ministère de l’Enseignement supérieur et de la Recherche, a changé de nom. Le Secrétariat d’État au numérique est devenu Secrétariat d’État à l’intelligence artificielle et au numérique. L’intelligence artificielle (IA) fait donc, pour la première fois, explicitement son apparition dans un gouvernement français, rappelle TF1 Info, et ce, alors que cette technologie est aujourd’hui au cœur de grands enjeux, comme le conflit israélo-palestinien.

A sa tête, Clara Chappaz est loin d’être une novice en la matière. Avant sa nomination dans le premier gouvernement Barnier, elle était à la tête de la mission « French Tech ». Cette mission, selon son site internet, est chargée « d’accompagner la structuration et la croissance de l’écosystème start-up français, en France et à l’international ». Créée en 2013, elle a accompagné 245 start-up. A son arrivée à la tête de cet organisme, Clara Chappaz s’insurgeait contre la faible féminisation du secteur, espérant ainsi « résoudre les problèmes d’autocensure ».

Dernier dans l’ordre du protocole

« La France est un terrain fertile pour l’entrepreneuriat technologique », explique Clara Chappaz, dans une interview pour Défis en avril dernier. Diplômée de l’Essec et de Harvard Business School, elle a acquis une certaine expérience en occupant plusieurs postes de direction au sein de start-up : Lyst (moteur de recherche de mode soutenu par LVMH), Zalora (plateforme de e-commerce chinoise), Vestiaire Collective (premier site mondial de revente de mode haut de gamme et de luxe d’occasion), etc.

À LIRE AUSSI IA vs intelligence humaine : pourquoi l’IA ne pense-t-elle pas comme nous ? Dès 2018, le gouvernement français s’était saisi du dossier de l’IA avec un plan d’investissement de près de “trois milliards d’euros au total pour la recherche, les talents et les capacités de calcul”, a rappelé le secrétaire d’Etat. De nombreux dossiers occuperont désormais l’agenda du ministre : le financement, les règles réglementaires et les problèmes financiers de nombreuses start-up françaises.

Il y a cependant un détail – qui n’en est peut-être pas un – : ce Secrétariat d’État est placé en dernier dans l’ordre protocolaire. N’aura-t-il qu’une place symbolique dans ce gouvernement Barnier, dont l’avenir est déjà incertain ?