Dans les couloirs du bâtiment Louise-Weiss, siège du Parlement européen à Strasbourg, qui semble conçu pour tester l’europhile du visiteur, règne une ambiance de fin d’année scolaire. La neuvième législature vit ses derniers jours. Certains, comme la Portugaise Margarida Marques, du groupe socialiste, ou l’ancien Premier ministre polonais Leszek Miller, sont certains de ne pas revenir car ils prennent leur retraite.
Le 24 avril, la présidente du Parlement, Roberta Metsola, avec un œillet placé devant elle à l’occasion du 50e anniversaire de la révolution portugaise, a demandé aux parlementaires d’applaudir chacun de ceux qui ne reviendraient pas. Parmi eux, le Belge Philippe Lamberts, coprésident des Verts, qui a décidé de renoncer à son siège après quinze ans en tant que député européen, a lancé un avertissement en guise d’adieu : « Les dictatures et les régimes autoritaires sont en hausse. » Il s’inquiète de la montée des eurosceptiques, qui pourrait mettre en péril le Green Deal.
En effet, outre les futurs retraités, ceux qui font le plus l’objet de l’attention ces jours-ci sont les prochains grands gagnants annoncés, à savoir les partis réunis au sein des groupes dits « souverainistes » que sont Identité et Démocratie (ID). et les Conservateurs et Réformistes européens (CRE). Pour la première fois, si l’on en croit les derniers sondages, ces groupes eurosceptiques, qui après avoir voulu mettre fin à l’Union espèrent désormais la changer de l’intérieur, joueront un rôle clé et pourront dicter leurs priorités. et bloquer son intégration.
Dans le bureau au Parlement du Français Jean-Paul Garraud, député européen du Rassemblement national, qui fait partie d’Identité et Démocratie, respire un air d’optimisme. Il parle de Marine Le Pen comme d’un grand gourou, qui savait voir ça« Cela n’a plus aucun sens de parler de gauche et de droite, il faut parler de mondialistes et de souverainistes ».
Bloquer la route, même vers l’Ukraine
Selon lui, il s’agit de renouer avec « fidélité aux principes directeurs de l’Union européenne ». Pour Garraud, l’UE ne sera forte que si les États qui la composent sont forts. Autrement dit, c’est cette Europe des nations dont on parlait
Dans les couloirs du bâtiment Louise-Weiss, siège du Parlement européen à Strasbourg, qui semble conçu pour tester l’europhile du visiteur, règne une ambiance de fin d’année scolaire. La neuvième législature vit ses derniers jours. Certains, comme la Portugaise Margarida Marques, du groupe socialiste, ou l’ancien Premier ministre polonais Leszek Miller, sont certains de ne pas revenir car ils prennent leur retraite.
Le 24 avril, la présidente du Parlement, Roberta Metsola, avec un œillet placé devant elle à l’occasion du 50e anniversaire de la révolution portugaise, a demandé aux parlementaires d’applaudir chacun de ceux qui ne reviendraient pas. Parmi eux, le Belge Philippe Lamberts, coprésident des Verts, qui a décidé de renoncer à son siège après quinze ans en tant que député européen, a lancé un avertissement en guise d’adieu : « Les dictatures et les régimes autoritaires sont en hausse. » Il s’inquiète de la montée des eurosceptiques, qui pourrait mettre en péril le Green Deal.
En effet, outre les futurs retraités, ceux qui font le plus l’objet de l’attention ces jours-ci sont les prochains grands gagnants annoncés, à savoir les partis réunis au sein des groupes dits « souverainistes » que sont Identité et Démocratie (ID). et les Conservateurs et Réformistes européens (CRE). Pour la première fois, si l’on en croit les derniers sondages, ces groupes eurosceptiques, qui après avoir voulu mettre fin à l’Union espèrent désormais la changer de l’intérieur, joueront un rôle clé et pourront dicter leurs priorités. et bloquer son intégration.
Dans le bureau au Parlement du Français Jean-Paul Garraud, député européen du Rassemblement national, qui fait partie d’Identité et Démocratie, respire un air d’optimisme. Il parle de Marine Le Pen comme d’un grand gourou, qui savait voir ça« Cela n’a plus aucun sens de parler de gauche et de droite, il faut parler de mondialistes et de souverainistes ».
Bloquer la route, même vers l’Ukraine
Selon lui, il s’agit de renouer avec « fidélité aux principes directeurs de l’Union européenne ». Pour Garraud, l’UE ne sera forte que si les États qui la composent sont forts. Autrement dit, c’est cette Europe des nations dont on parlait