Dans une récente interview accordée à Radio Svoboda (filiale de Radio Free Europe), le général Sergiy Golubtsov, commandant de l’armée de l’air ukrainienne (UAF), a longuement évoqué les défis liés à la mise en service des chasseurs-bombardiers promis à Kiev et a exprimé son vif intérêt. à bord du chasseur suédois JAS-39 Gripen, qui constitue son deuxième choix. Mais à aucun moment il n’a évoqué le Mirage 2000-5, dont la vente à l’Ukraine a été annoncée par le président Macron le 6 juin.
Pour le général Golubtsov, le Gripen est sans doute l’avion le plus adapté à l’armée de l’air ukrainienne dans la mesure où il peut être exploité depuis des pistes non préparées (comme les autoroutes), que son entretien est relativement simple et que, surtout, il peut transporter les mêmes munitions. comme le F-16.
Justement, en attendant l’arrivée de ces appareils, l’armée de l’air ukrainienne a dû trouver des solutions pour permettre à ses avions de combat de conception soviétique d’utiliser des munitions occidentales, comme les missiles antiradar AGM-88 HARM, les missiles de croisière SCALP/Storm Shadow (fourni par la France et le Royaume-Uni) et armes air-sol modulaires (A2SM ou « Hammer »).
“Nous avons préféré investir de l’argent et de l’ingénierie dans l’adaptation des bombes dites A2SM aux générations d’avions soviétiques Sukhoi et MiG que possèdent déjà les Ukrainiens plutôt que de nous déplacer uniquement autour du Mirage”, avait ainsi expliqué Sébastien Lecornu, le ministre français de l’Economie. Forces armées, lors d’une audition parlementaire en février.
En particulier, nous savions que les Su-24 « Fencer » ukrainiens étaient capables d’emporter des missiles SCALP/Storm Shadow et que les MiG-29 avaient été « câblés » pour tirer des AGM-88 HARM. Mais selon le général Golubtsov, les avions d’attaque Su-25 « Frogfoot » ont également été modifiés pour mettre en œuvre l’A2SM.
Si elles ont déjà été utilisées pour cibler des cibles russes en Crimée et dans le Donbass, ces munitions n’ont pas pu être utilisées pour mener des frappes aériennes sur le territoire russe, en raison des restrictions imposées par les pays qui les ont fournies. Celles-ci ont été récemment levées pour permettre aux forces ukrainiennes de contrer l’offensive lancée par Moscou dans la région de Kharkiv.
Or, selon une source militaire ukrainienne citée par SkyNews, un avion de combat ukrainien a mené une première frappe aérienne contre un « centre de commandement » situé dans la zone de la ville russe de Belgorod, à une soixantaine de kilomètres de Kharkiv.
« Une mission de l’UAF a frappé un nœud de commandement russe à Belgorod. Bien que l’évaluation des dégâts soit toujours en cours, il s’agit d’un coup direct confirmé. Il s’agit de la première frappe aérienne de l’UAF menée contre une cible en Russie », a déclaré ce responsable militaire ukrainien, sans donner plus de détails.
Les forces ukrainiennes ont certainement déjà lancé plusieurs attaques sur le territoire russe, dont certaines étaient même très audacieuses. Mais il s’agissait de drones. L’utilisation d’un avion de combat pour frapper des cibles en Russie est en effet sans précédent. Cependant, on ne sait toujours pas si les munitions utilisées pour ce raid étaient ou non d’origine occidentale.
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