Le nouveau ministre de l’Economie et des Finances, Antoine Armand, a déclaré samedi dans un entretien au JDD qu'”exclure automatiquement certains prélèvements exceptionnels et ciblés ne serait pas responsable” compte tenu de l’état des finances publiques françaises.
Promettant que les classes moyennes seraient “soutenues”, il a également refusé de faire de la hausse des impôts une “doctrine” tout en appelant à “réduire les dépenses publiques et à les rendre plus efficaces” pour générer les milliards d’euros d’économies nécessaires au redressement des finances publiques.
“C’est le Premier ministre, avec son ministre du Budget, qui définira les orientations budgétaires”, a expliqué le nouveau ministre de l’Economie. “Les classes moyennes travaillent et contribuent à la solidarité nationale. Il faut les soutenir”, a-t-il poursuivi.
Député Renaissance, Antoine Armand a débuté son engagement politique en 2017, en s’associant à Emmanuel Macron. En 2021, il devient chef départemental d’En Marche en Haute-Savoie, d’où est originaire son grand-père, le résistant et haut fonctionnaire Louis Armand. Le député a fondé une association en mémoire de son ancêtre, “admiratif du courage des résistants et extrêmement attaché à (son) histoire familiale”, précise le nouveau ministre sur son site internet.
C’est dans la 2e circonscription de Haute-Savoie qu’Antoine Armand est élu pour la première fois, lors des législatives de 2022, sous la bannière de la majorité présidentielle. En 2024, il conserve son siège en s’imposant largement face au candidat du Rassemblement national Anis Bouvard. À l’Assemblée nationale, il prend la tête de la Commission des affaires économiques.
Le jeune ministre est également un spécialiste des questions énergétiques et un ardent défenseur du nucléaire. Au cours de la précédente législature, il a été rapporteur de la commission d’enquête parlementaire sur la souveraineté énergétique, et a consacré par la suite un livre à cette question, intitulé “Le Mur de l’énergie”.
Selon La Lettre, le député macroniste est “largement sollicité pour mener la reconquête de la mairie d’Annecy” lors des élections municipales de 2026. La ville alpine, où il réside, est tombée aux mains de l’écologiste François Astorg en 2020. Interrogé par Le Dauphiné sur ses ambitions municipales, Antoine Armand reconnaît que “la question se posera”.