C’était le grand jour. Ce mardi 1er octobre, le Premier ministre Michel Barnier s’est exprimé devant l’Assemblée nationale pour sa déclaration de politique générale. Une tradition à laquelle doivent se conformer les différents chefs de gouvernement français de la Ve République.
“Nous sommes sur une ligne de crête”, a annoncé le nouvel occupant de Matignon, détaillant un futur programme qui comprendra, entre autres, une “réduction des dépenses” et une “culture du compromis”. Michel Barnier a également annoncé la « revalorisation du SMIC de 2 % à partir du 1er novembre en anticipation de la date du 1er janvier ».
« Il reste des secteurs professionnels dans notre pays dans lesquels les minima sont inférieurs au Smic. Ce n’est pas acceptable et cela devra faire l’objet de négociations rapides. » a ajouté le Premier ministre.
Ainsi, au 1er novembre 2024, le SMIC devrait passer de 1 766,92 € brut par mois (soit 1 398,69 € net) pour 35 heures par semaine à un montant d’environ 1 802 € brut soit une augmentation de 2 %. .
Si cela vous semble familier, c’est que cette revalorisation avait déjà été annoncée au cours de l’été 2024. La Banque de France puis l’INSEE avaient prévu une « revalorisation automatique du Smic d’ici la fin de l’année ».
Ce n’est pas la première augmentation du salaire minimum ces dernières années ; en effet, en trois ans, il a progressivement augmenté de 14,8 %. La raison ? L’inflation, à laquelle elle est indexée – et qui elle-même a augmenté de 12,4% – mesurée pour les 20% de ménages aux revenus les plus faibles. Si le gouvernement peut apporter un « coup de pouce » à tout moment, le salaire minimum est également augmenté chaque année au 1er janvier, précise le site du gouvernement.
« Si l’indice des prix à la consommation augmente d’au moins 2 % par rapport à l’indice observé lors de l’établissement du dernier montant du SMIC, il est automatiquement augmenté dans les mêmes proportions. »
Michel Barnier avait à peine annoncé cette anticipation de la revalorisation du Smic devant l’hémicycle que les premières critiques de l’opposition tombaient. Le coordonnateur de LFI Manuel Bompard dénonce “une plaisanterie”, le sénateur communiste Ian Brossat parle d'”un coup de coude” plutôt que d’un “coup de coude” tandis que le député socialiste Arthur Delaporte qualifie l’action de “cacher la misère”.
Plutôt qu’une augmentation du salaire minimum, #Barnier veut anticiper de deux mois cette année la revalorisation automatique du 1er janvier.
Est-ce une blague ?
-Manuel Bompard (@mbompard) 1 octobre 2024
Augmentation de 2% du salaire minimum.
Ce n’est pas un coup de pouce. C’est un film.
– Ian Brossat (@IanBrossat) 1 octobre 2024
“Nous augmenterons le Smic de 2% à partir du 1er novembre, en prévision de la date du 1er janvier.”
Donc ça n’augmente pas, ça suit l’inflation en quelques jours !
– Hadrien Clouet (@HadrienClouet) 1 octobre 2024
M. Barnier annonce qu’il avance la hausse du SMIC de janvier à novembre (+2%).
Il s’agit évidemment d’une dissimulation. Il faut augmenter le Smic à 1.600 euros net et immédiatement.
-Arthur Delaporte (@ArthurDelaporte) 1 octobre 2024
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