Pourquoi la France peine-t-elle à relocaliser ses médicaments ?

ENQUÊTE – Depuis la pandémie de Covid, l’exécutif a pour objectif de rapatrier la production des traitements essentiels. Mais cela ne supprime pas certains obstacles majeurs pour l’industrie.

Un pas en avant, deux pas en arrière? De l’autre, Choose France et ses milliards d’euros d’investissements étrangers afflués dans les usines en France, dont deux milliards d’euros dans le seul secteur pharmaceutique. De l’autre : la cession prochaine par le laboratoire Servier de Biogaran, leader français des médicaments génériques. Sur quatre candidats, deux sont indiens.

Et si Biogaran, une fois racheté, délocalisait sa production en Asie, notoirement moins chère ? L’hypothèse donne des sueurs froides aux 39 sous-traitants en France qui dépendent largement des commandes de ce spécialiste des génériques. Mais aussi au sein du gouvernement, alors que les pharmacies françaises manquent déjà régulièrement de médicaments courants. En cause : une demande mondiale en croissance constante, et un mouvement de délocalisation, dans les années 1990, vers l’Asie. 60 à 90 % des principes actifs, ces molécules qui donnent leur efficacité aux remèdes, y sont aujourd’hui fabriqués.

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