LLa France vient de vivre 76 jours sans gouvernement.
Il s’agit d’un record dans l’histoire du Vet République. On est cependant encore loin des 541 jours sans gouvernement que la Belgique a connus en 2010, dont on pourrait tirer une leçon : un pays peut se satisfaire d’un gouvernement démissionnaire. Une étude universitaire montre que le taux de croissance belge a été plus élevé sur la période par rapport à ce qui était attendu. D’ailleurs, notre pays s’est-il arrêté cet été et est-il tombé dans le marasme économique ? Ce n’est pas le cas.
Alors que l’opinion des Français était très partagée – entre agacement et colère pour la moitié d’entre eux, indifférence et espoir pour l’autre moitié –, la période était bercée par le ton inquiet des élites médiatiques. Selon ces voix pessimistes, la France ne pourrait pas gérer sa vie quotidienne sans un gouvernement en place et il était urgent d’en nommer un.
Tout d’abord, deux défis majeurs ont été relevés cet été, très discrètement, sans bruit de sabots et sans coups de pub de ministres en exercice assoiffés de notoriété : les Jeux olympiques et la rentrée scolaire. Le premier épisode, pourtant préparé de longue date, a été salué pour son organisation, alors qu’aucune faille de sécurité majeure n’a été signalée. Le ministre de l’Intérieur a joué le rôle de chef d’orchestre, s’assurant simplement que les forces de l’ordre jouent leur rôle. Sans fioritures, et sans monopoliser l’attention. De même, la rentrée scolaire (…) Lire la suite