pourquoi la perspective d’entrée dans l’UE s’estompe

DDans quelle direction se dirige la Géorgie ? Vers la Russie ou l’Union européenne ? C’est le défi actuel de ce pays du Caucase de près de 4 millions d’habitants. Mardi, les parlementaires ont adopté une loi sur « l’influence étrangère » avec 84 voix pour ce texte et 30 contre. Cette loi prévoit que les ONG et les médias recevant plus de 20 % de leurs financements de l’étranger sont classés comme « organisations poursuivant les intérêts d’une puissance étrangère ».

En mars 2023, une première version du projet avait été abandonnée face à l’ire des manifestants. Les opposants à cette nouvelle législation la surnomment la « loi Poutine », car elle s’inspire largement de ce qui est appliqué depuis 2012 en Russie afin de faire taire l’opposition. Des tensions ont émaillé plusieurs manifestations ces derniers jours avec l’arrestation de nombreux opposants. Les parlementaires ont même échangé des coups, preuve de la tension croissante dans le pays.

Une loi qui éloigne la Géorgie de l’UE

Pour Peter Stano, porte-parole de l’UE, cette loi « constituera un obstacle sérieux pour la Géorgie dans sa perspective européenne ». La Géorgie est officiellement candidate à l’adhésion à l’Union européenne depuis décembre 2023. Mais l’adoption de ce projet de loi éloigne le pays de Bruxelles.

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« C’est en principe un point sur lequel l’Union européenne sera intransigeante. Il s’agit d’une attaque contre les critères (…) Lire la suite