Depuis la crise financière de 2008, la main d’oeuvre britannique ne produit pas aussi vite que ses homologues allemandes ou américaines. Un handicap structurel pour la croissance du pays.
C’est l’un des talons d’Achille de l’économie britannique. Son taux de productivité du travail (le nombre de services et de biens produits par heure) est inférieur de 7 points à la moyenne des pays du G7. Non seulement cet indicateur stagne depuis quelques années, mais il a même reculé de 0,1 % entre 2023 et 2024. Si le sujet ne fait pas la une des journaux, il n’en révèle pas moins une faiblesse structurelle inquiétante.
Bien entendu, le problème n’est pas propre au Royaume-Uni, et il n’est pas récent. Ses racines se trouvent dans la crise de 2008, lorsque toutes les économies avancées ont souffert d’une productivité atone. « était beaucoup plus marquée au Royaume-Uni »confirme l’économiste Andrew Goodwin d’Oxford Economics. Comment expliquer ce retard par rapport aux autres économies avancées ?
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