Aux États-Unis, le travail des enfants est en plein essor, au mépris des lois fédérales interdisant l’emploi des moins de quatorze ans.
Selon le ministère américain du Travail, l’emploi des 16-19 ans a culminé l’année dernière, à un niveau comparable au pic de 2009, l’année où les ménages américains ont été confrontés aux retombées de la grande crise financière. Le travail des adolescents américains explose, mais il est de plus en plus illégal.
Les violations de la législation mineure du travail ont triplé en dix ans. C’est dans la restauration rapide et dans l’industrie agroalimentaire que les dérives sont les plus répandues. Sur le banc des accusés, dénoncé par la presse américaine, on retrouve très souvent des abattoirs employant des enfants de 13 ans.
L’envers du plein emploi
Depuis la grande vague de démissions liée au Covid, les employeurs sont confrontés à une pénurie de main d’œuvre, les jeunes salariés compensant en partie le départ des seniors. L’inflation a également stimulé la demande. Les jeunes travaillent plus tôt et plus dur pour aider leurs familles à joindre les deux bouts.
Dès 2021, l’arrivée massive de jeunes migrants non accompagnés, issus de surtout du Guatemala et au Honduras, a également répondu aux attentes d’employeurs peu scrupuleux. Ces jeunes acceptent les métiers les plus durs et les plus risqués pour survivre et envoyer de l’argent à leurs parents. La presse américaine augmenté le nombre de signalements sur les ruferitos, enfants couvreurs. Une profession néanmoins strictement interdite aux moins de 18 ans, où l’on recense une centaine de décès par an, sans connaître le nombre de mineurs concernés puisqu’ils ne sont pas déclarés.
La lutte contre les abus échoue
En vertu de la loi américaine, le travail des enfants est autorisé mais avec un certain nombre de garanties. Depuis 1938, le travail des moins de quatorze ans est interdit et les travaux dangereux réservés aux plus de 16 ans. Le travail du soir est strictement encadré pour permettre aux enfants de suivre normalement leur scolarité.
L’année dernière, face à l’ampleur des dérives dénoncées par la presse, l’administration Biden s’est engagée à durcir la lutte contre l’exploitation des mineurs. Reconnaître que les amendes allant jusqu’à 15 000 $ sont beaucoup trop légères pour dissuader les entreprises. Et en demandant une enveloppe de 100 millions de dollars au Congrès pour renforcer les contrôles.
Une loi de plus en plus contestée
Certains républicains souhaitent au contraire assouplir la réglementation fédérale. Selon Washington Post, 19 Etats souhaitent faciliter l’emploi des enfants. Par exemple, en supprimant l’autorisation préalable exigée des parents et des écoles, ou encore en autorisant le travail le soir ou dans les secteurs à risque.
Mais les entreprises soucieuses de leur réputation renforcent également les contrôles internes pour éliminer les infractions. Reste le trou noir de la sous-traitance, le domaine le plus propice aux abus et le plus difficile à contrôler.
Aux États-Unis, le travail des enfants est en plein essor, au mépris des lois fédérales interdisant l’emploi des moins de quatorze ans.
Selon le ministère américain du Travail, l’emploi des 16-19 ans a culminé l’année dernière, à un niveau comparable au pic de 2009, l’année où les ménages américains ont été confrontés aux retombées de la grande crise financière. Le travail des adolescents américains explose, mais il est de plus en plus illégal.
Les violations de la législation mineure du travail ont triplé en dix ans. C’est dans la restauration rapide et dans l’industrie agroalimentaire que les dérives sont les plus répandues. Sur le banc des accusés, dénoncé par la presse américaine, on retrouve très souvent des abattoirs employant des enfants de 13 ans.
L’envers du plein emploi
Depuis la grande vague de démissions liée au Covid, les employeurs sont confrontés à une pénurie de main d’œuvre, les jeunes salariés compensant en partie le départ des seniors. L’inflation a également stimulé la demande. Les jeunes travaillent plus tôt et plus dur pour aider leurs familles à joindre les deux bouts.
Dès 2021, l’arrivée massive de jeunes migrants non accompagnés, issus de surtout du Guatemala et au Honduras, a également répondu aux attentes d’employeurs peu scrupuleux. Ces jeunes acceptent les métiers les plus durs et les plus risqués pour survivre et envoyer de l’argent à leurs parents. La presse américaine augmenté le nombre de signalements sur les ruferitos, enfants couvreurs. Une profession néanmoins strictement interdite aux moins de 18 ans, où l’on recense une centaine de décès par an, sans connaître le nombre de mineurs concernés puisqu’ils ne sont pas déclarés.
La lutte contre les abus échoue
En vertu de la loi américaine, le travail des enfants est autorisé mais avec un certain nombre de garanties. Depuis 1938, le travail des moins de quatorze ans est interdit et les travaux dangereux réservés aux plus de 16 ans. Le travail du soir est strictement encadré pour permettre aux enfants de suivre normalement leur scolarité.
L’année dernière, face à l’ampleur des dérives dénoncées par la presse, l’administration Biden s’est engagée à durcir la lutte contre l’exploitation des mineurs. Reconnaître que les amendes allant jusqu’à 15 000 $ sont beaucoup trop légères pour dissuader les entreprises. Et en demandant une enveloppe de 100 millions de dollars au Congrès pour renforcer les contrôles.
Une loi de plus en plus contestée
Certains républicains souhaitent au contraire assouplir la réglementation fédérale. Selon Washington Post, 19 Etats souhaitent faciliter l’emploi des enfants. Par exemple, en supprimant l’autorisation préalable exigée des parents et des écoles, ou encore en autorisant le travail le soir ou dans les secteurs à risque.
Mais les entreprises soucieuses de leur réputation renforcent également les contrôles internes pour éliminer les infractions. Reste le trou noir de la sous-traitance, le domaine le plus propice aux abus et le plus difficile à contrôler.