LLa vie serait sans doute plus simple avec une longue queue souple et mobile, qui nous accompagnerait à chaque pas. Il fut un temps, il y a très longtemps, où nos ancêtres avaient une queue. La question se pose alors : pourquoi n’avons-nous plus de queue aujourd’hui ?
Revenons environ 20 millions d’années en arrière, à l’époque où nos ancêtres hominidés, les premiers grands singes, se sont séparés des autres primates et ont perdu leur appendice caudal. À cette époque, la queue jouait un rôle crucial : elle aidait à maintenir l’équilibre lors des mouvements acrobatiques à travers les arbres des forêts denses, un véritable atout pour nos prédécesseurs primates.
Mais le cours de l’évolution peut être capricieux. Une mutation génétique, une petite insertion dans un gène clé appelé TBXT, a bouleversé cet ordre établi. La mutation, découverte par Bo Xia, étudiant en doctorat en médecine à l’université de New York, a été une révélation après qu’il se soit blessé au coccyx en 2019. Intrigués par cette structure vestigiale, Xia et son équipe ont entrepris de comparer génétiquement les singes avec et sans queue. Ils ont identifié une séquence particulière qui, en s’insérant dans le gène TBXT, empêchait la formation de la queue chez les grands singes, y compris les humains.
Les restes de notre queue embryonnaire
Il est intéressant de noter que tous les humains ont une queue pendant une courte période au stade embryonnaire. Vers la sixième semaine de développement, une petite (…) Lire la suite