pourquoi les impressionnantes aurores boréales ont-elles illuminé le ciel ?

Des curieux du monde entier ont tenté d’observer les magnifiques aurores boréales enflammer le ciel ce week-end. Elles sont provoquées par une tempête solaire qualifiée d’historique.

Des aurores boréales impressionnantes ont illuminé le ciel nocturne de différents pays ce week-end. C’est la conséquence d’une tempête solaire « extrême » qui touche la Terre depuis vendredi 11 mai. Un phénomène qui n’est sans doute pas terminé. Cette alerte à la tempête géomagnétique a été émise vendredi dernier par le Space Weather Prediction Center américain.

A 150 millions de km de nous, le soleil, qui est en période d’intense activité, a expulsé toutes sortes de particules, électrons ou protons qui ont atteint la terre, et rencontré notre atmosphère. C’est la collision entre ces particules solaires et celles de notre atmosphère qui, en provoquant un transfert d’énergie, a créé ces halos lumineux, verts, roses, bleus. Normalement, ces aurores boréales se produisent davantage aux pôles Nord et Sud de notre planète, mais l’intensité de la tempête solaire de ce week-end les a rendues visibles ailleurs.

Les photos reflètent mieux le phénomène

De magnifiques photos ont circulé dans la presse et sur internet. Les fans étaient invités à sortir leur appareil photo ou leur téléphone portable pour immortaliser l’instant. Ces phénomènes sont plus visibles sur les photos qu’à l’œil nu car les capteurs des appareils photo ont une sensibilité à la lumière plus fine que notre rétine humaine. De plus, les photos des aurores boréales prises de nuit sont généralement prises avec un temps d’exposition long, ce qui permet de révéler davantage de détails, notamment des effets de traces dans le ciel.

Au-delà du spectacle des aurores boréales, il faut craindre ces tempêtes solaires. Ils peuvent potentiellement endommager les systèmes électriques, comme au Québec en 1989, ou en Suède ou en Afrique du Sud en 2003, mais cela reste rare. Les systèmes électriques sont de mieux en mieux protégés. L’autre risque est qu’entre 20 000 et 36 000 kilomètres au-dessus de nos têtes, certains satellites météorologiques, de communication ou de géolocalisation soient endommagés par ces particules solaires. Ce n’était clairement pas le cas cette fois-ci. Les opérateurs restent néanmoins vigilants, car d’autres tempêtes solaires pourraient encore survenir d’ici la fin de l’année. L’activité du soleil suit un cycle de 11 ans, et nous restons jusqu’en octobre notamment dans une période d’activité solaire intense.