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Pourquoi les Kennedy étaient accros à la cuisine française


L’L’histoire commence comme une mauvaise fable : un bébé abandonné sur les marches d’une église à Marseille en décembre 1907, lors d’un hiver rigoureux… A travers les hasards du destin et sa passion pour la cuisine, cette petite Provençale va vivre son rêve américain et travailler pour les Kennedy, qui l’aimaient. Un destin sacré raconté par la romancière Valérie Paturaud dans Le cuisinier Kennedy (éd. Les Escales), basé sur une histoire vraie.

Après son abandon, la petite Andrée devient pupille de la nation, elle est placée dans des familles d’accueil, notamment dans des fermes de la Drôme, où elle observe la fabrication des fromages, apprend les premiers gestes et préparations de base en cuisine. … A 13 ans, la voilà en cuisine dans une famille bourgeoise, sa carrière est établie, elle tient alors un restaurant avec son mari, qu’elle finit par quitter, puis s’installe à Lyon pour parfaire son talent dans la capitale de la gastronomie. .

La guerre l’obligeant à travailler pour les familles, elle choisit immédiatement les plus riches: les Berliet, les frères Lumière, Albert Camus, les Gallimard, puis un riche couple américain, les Rogers, qui possédaient une villa à Cannes où ils recevaient Cocteau, Picasso, Kirk Douglas ou encore Lollobrigida… Et tout le monde s’extasie sur les plats et félicite cet excellent cuisinier français.

Ragoûts et gratins

Lorsque les Rogers partent pour New York, ils emmènent Andrée Imbert avec eux. Et c’est par eux qu’elle croise la route des Kennedy, qui finissent par tomber sous le charme de sa cuisine et l’engagent en 1955. Pendant cinq ans, elle dirige les cuisines de la maison familiale, entre Palm Beach et Hyannis Port, au service Rose et Joe, tous deux amoureux de la France. C’est l’heure des grandes retrouvailles du clan, parents, enfants et petits-enfants, entre sorties en mer, parties de tennis ou de golf et grandes tablées familiales.

« Elle est très frappée par leur mode de vie et certaines habitudes culinaires, comme boire du lait et manger des sandwichs », explique Valérie Paturaud. Elle leur fait découvrir plusieurs plats typiques, les ragoûts, la blanquette, la selle d’agneau sauce à la menthe, son gratin de fruits de mer, qu’elle se procure chez Mme Pupier, poissonnière aux Halles de Lyon, et surtout les fameuses criques aux pommes. terre que Jack dévore à pleines dents…”

Le cuisinier est aux premières loges pour vivre les joies et les peines du clan – mariages, naissances, accidents et drames… Et partage certains secrets, comme la liaison du patriarche Joe avec sa secrétaire Janet ou la solitude de Jackie Kennedy, mal en point. intégrée au clan, Rose lui préférant nettement sa belle-fille Ethel, épouse de Bobby, pratiquante et mère de famille nombreuse…

En 1961, lorsque JFK devient président, elle entre au service de Ted, le plus jeune fils de Kennedy, à la fois comme cuisinière et nounou pour les enfants – qui gardent tous des liens très étroits avec elle. Quant à Jack et Jackie, ils s’empressent de garder de bonnes habitudes en engageant pour la Maison Blanche un chef français, le Vendéen René Verdon, qui cuisine des plats typiquement tricolores : truite au Chablis, filet de bœuf au jus et fond d’artichauts, meringue à la framboise et du chocolat… Et quand Andrée passe une journée à la Maison Blanche, le chef lui montre ses légumes qui poussent sur le toit de la résidence et lui révèle même quelques recettes.

Gâteau de grand-mère

En 1974, elle prend sa retraite, quitte Ted Kennedy et revient enfin dans sa Provence en s’installant à Valréas. Elle reste en contact avec le clan, reçoit des paroles, parfois des visites, comme celle de Kara et Teddy, les enfants du sénateur, qui n’ont jamais oublié leur nounou française surnommée « grand-mère gâteau ». Elle recevra une rente mensuelle sur son compte jusqu’à son décès pour compléter sa retraite. Et le jour de ses funérailles, en septembre 1999, tous les regards étaient tournés vers une majestueuse couronne de lys blancs et de glaïeuls sur laquelle était écrit : « À Andrée, avec amour et gratitude, la famille Kennedy ».

Les trois recettes préférées des Kennedy (extraites du livre) :

La bombe. C’est un ragoût de pommes de terre, mais au lieu d’ajouter des boulettes de viande, on fait dorer soit des lardons en petits morceaux, soit des dessus de côtes d’agneau, sans oublier une cuillerée de farine pour lier le tout sur la viande dorée avant d’ajouter l’eau, le bouquet garni et enfin les pommes de terre. . Au moment de servir, ajoutez une poignée d’olives noires, de préférence de la tanche de Nyons !

La saucisse ivre. Dans une cocotte à fond épais, faire revenir les gousses d’ail et les oignons écrasés dans un peu d’huile d’olive. Faites dorer les saucisses sur toutes les faces, ajoutez une cuillerée de farine, retournez avec une cuillère en bois et ajoutez petit à petit un bon vin rouge local. Sel, poivre fraîchement moulu et quelques grains entiers, laurier et thym. Laisser mijoter une bonne demi-heure. La tradition veut qu’ils soient accompagnés d’une salade d’ail épicée.

Criques de pommes de terre. Râpez cinq pommes de terre épluchées dans un bol à compote, ajoutez deux jaunes d’œufs, le persil haché, salez et poivrez. Dans une grande poêle, faites chauffer l’huile et ajoutez de grosses cuillerées de ce mélange. Lorsqu’un côté est doré, faites dorer l’autre. Avec de la viande et une salade verte, M. Jack les adorait.

Lire : Le cuisinier Kennedyde Valérie Paturaud, éditions Les Escales, 21 euros.

Anna

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