Pourquoi l’horloge française ne tourne pas rond

C’est un silence qui a fait grand bruit. Absente des épreuves de contre-la-montre lors des championnats d’Europe la semaine dernière, la France a choisi de boycotter les épreuves contre-la-montre, faute de moyens. Mais aussi de réelle chance de podium. « Ce n’est tout simplement pas la priorité de la fédération »regrette Jérôme Coppel, dernier médaillé français de la discipline aux Championnats du monde 2015. Un choix contraint mais assumé par la direction technique de la Fédération française de cyclisme (FFC). Pour l’épreuve chronométrée des Championnats du monde à Zurich, ce dimanche 22 septembre, Bruno Armirail et Thibault Guernalec représenteront la France, sans réelle chance de médaille.

« On n’arrive pas à inculquer la culture du contre-la-montre en France »Pierre-Yves Chatelon, sélectionneur de l’équipe de France Espoirs, démissionne. Un constat implacable partagé par Jérôme Coppel, qui souligne “un manque de culture” dans le champ. « Il n’y a pas de perspective en Francecoule l’ancien champion de France. Et quand tu vois que la fédération ne s’intéresse pas aux coureurs et que tu veux faire les Jeux Olympiques, il vaut mieux faire de bonnes performances sur la route.”

« La mayonnaise ne prend pas »

Pour trouver la racine de ce déficit culturel, il faut, en partie, replonger dans le monde amateur et les catégories jeunes, où les temps se font de plus en plus rares. « Quand j’étais amateur, on avait encore des Coupes de France ou des grands contre-la-montre, mais maintenant plus…