AAvec la sortie récente d’o1-preview et d’o1-mini par OpenAI, deux nouvelles versions qui surpassent leur prédécesseur, GPT-4o, dans des domaines tels que la programmation compétitive, les mathématiques avancées et le raisonnement scientifique, il semble opportun de repenser la manière dont nous définissons l’intelligence artificielle (IA). Si ces développements démontrent la capacité de l’IA à effectuer des tâches complexes, ils soulèvent également la question : sur quelle base et avec quelle définition de l’intelligence analysons-nous celle des machines ?
On a souvent tendance à comparer l’IA à l’intelligence humaine. C’est ce qu’on appelle l’anthropocentrisme : une vision du monde centrée sur l’humain qui mesure tout à l’aune de notre propre expérience et de nos propres capacités. Cette façon de penser peut être trompeuse lorsqu’il s’agit de l’IA. En réalité, l’intelligence artificielle ne cherche pas à penser comme nous. Au contraire, elle « traite » l’information, « effectue » des calculs et des prédictions à une vitesse et à une échelle que nous ne pourrions jamais atteindre.
En médecine, par exemple, lorsqu’un algorithme analyse des milliers d’images pour détecter des anomalies telles que des tumeurs, il ne raisonne pas comme le ferait un médecin. Il se contente de comparer les données à une vaste base de données d’images précédentes en suivant des modèles mathématiques. Il ne s’agit pas de réflexion humaine : il s’agit d’une analyse de données rapide et précise.
Les nouveaux modèles d’OpenAI illustrent bien cette différence. Leurs améliorations en matière de raisonnement et de mathématiques ne signifient pas que l’IA est devenue « plus intelligente » au sens humain du terme, mais qu’elle est plus efficace pour effectuer des tâches spécifiques, comme résoudre des problèmes complexes ou écrire du code. Là où un humain passerait des heures à déchiffrer une équation ou un problème informatique, ChatGPT le fait en une fraction de seconde.
Cette distinction entre intelligence humaine et intelligence artificielle est essentielle. L’IA ne « pense » pas, elle effectue des tâches en suivant des algorithmes. Un autre exemple concret est celui des drones autonomes utilisés après des catastrophes naturelles. Ces drones, dotés d’IA, peuvent explorer des zones dangereuses, analyser les décombres en temps réel et envoyer des informations précieuses aux équipes de secours. Il ne s’agit pas de pensée humaine, mais de gestion automatique de données selon des paramètres préétablis.
Élargir notre définition de l’intelligence artificielle semble alors essentiel pour bien la comprendre et cesser de la craindre. Il ne faut pas la voir comme une tentative de reproduire notre intelligence biologique, mais comme une forme d’intelligence différente, dotée de capacités propres, capable de traiter des quantités massives de données, de faire des prédictions et de résoudre des problèmes qu’un cerveau humain ne pourrait pas gérer.
Comme le montre l’actualité, l’IA continue de repousser les limites du possible, mais il est important de se rappeler qu’elle le fait d’une manière très différente de la nôtre. Repenser notre vision de l’IA, en nous éloignant de l’anthropocentrisme, nous permet de mieux comprendre son véritable potentiel. Plutôt que de chercher à recréer des « humains artificiels », nous devrions tirer parti de la capacité unique de l’IA à accomplir des tâches que nous ne pourrions pas faire seuls.
*Par Morgane Soulier, consultante, conférencière, experte en IA générative pour l’Institut EuropIA
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