Plusieurs pays de la région, dont la Jordanie, ont aidé Israël à stopper les missiles et drones lancés par l’Iran. De quoi contribuer à reconstruire des liens fragilisés depuis l’attentat du 7 octobre.
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Alors que le cabinet de guerre israélien s’est réuni lundi après-midi 15 avril, pour la deuxième fois depuis les attaques iraniennes, les alliés d’Israël font pression pour faire preuve de retenue. L’un des arguments qui pourrait inciter le gouvernement de Benyamin Netanyahou à ne pas jouer à la surenchère est la possibilité d’une alliance régionale, y compris avec les pays arabes. Les liens se sont affaiblis après l’attaque du 7 octobre et la réponse militaire israélienne contre Gaza. Mais l’attaque de ce week-end pourrait rebattre les cartes.
Des informations partagées par plusieurs pays arabes
Cette ceinture défensive autour d’Israël lors de l’attaque du week-end dernier est l’un des points positifs pour l’Etat hébreu. Le dispositif anti-aérien, recherché par les États-Unis, a détruit la plupart des missiles et drones avant même leur arrivée dans l’espace aérien israélien. L’Amérique a entraîné la Grande-Bretagne, la France et les pays arabes. Selon la presse américaine, d’autres pays, dont l’Arabie Saoudite, auraient partagé des renseignements, des images radar et ouvert leur espace aérien.
Mais ces pays arabes, hormis la Jordanie, sont plus discrets. Après la guerre au Yémen qui a créé un front anti-iranien, l’Arabie saoudite et les Émirats arabes unis se sont rapprochés du régime des mollahs, qui menace aujourd’hui de s’en prendre aux partisans d’Israël.
La Jordanie assume et compte sur sa sécurité
Seule la Jordanie a assumé cet alignement. Mais pour le régime jordanien, cette intervention constitue un risque interne car plus de la moitié de la population est palestinienne. Les manifestations étaient déjà importantes avant cette attaque pour dénoncer l’opération militaire israélienne à Gaza. Mais le royaume semble avoir compté sur le soutien américain pour assurer sa stabilité dans cet environnement très incertain.
Un début de coopération, mais pas de soutien aveugle
C’est plutôt un début de coopération. Pour les États-Unis, c’est l’aboutissement d’une longue stratégie initiée sous Donald Trump avec les « Accords d’Abraham », qui ont permis un rapprochement entre Israël et plusieurs pays du Golfe. Puis Tel-Aviv fut intégré au commandement central de l’armée américaine au Moyen-Orient. Et il y a deux ans, une réunion secrète a eu lieu en Égypte avec Israël et les principaux pays de la région.
Mais si l’opération défensive réussit, il est peu probable que ces pays suivront Israël dans une guerre de surenchère contre l’Iran. Cette coopération est donc au centre de l’équation pour le gouvernement Netanyahu.