Par
Léa Giandomenico
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Mammographie. Rien qu’à l’évocation de ce nom, si vous êtes une femme, vous grimacez probablement derrière votre téléphone ou votre ordinateur. Et pour cause : on ne dit pas vraiment du bien de cet examen médical, au cours duquel le sein de la patiente est écrasé. C’est connu pour être douloureux, ou du moins désagréable.
Malgré les progrès de la médecine, c’est grâce à cette seule méthode (qui peut paraître archaïque) que l’on peut détecter avec précision cancer du sein. A l’occasion d’Octobre rose, mois de sensibilisation au cancer du sein, qui se déroule du 1er au 31 octobre 2024, on vous explique pourquoi.
Rappelons d’abord ce qu’est une mammographie, en détail. La mammographie est une radiographie du sein ce qui permet de détecter des anomalies. Elle est réalisée lors d’un dépistage du cancer du sein ou en présence de symptômes.
En fait, si cet examen est si central, c’est parce que “c’est l’un des seuls examens qui peuvent être réalisés facilement en dépistage de masse et qui peuvent fournir des critères fiables pour décrire des anomalies”, selon François. D’Halluin, gynécologue et obstétricien, rejoint par actu.fr.
On n’a pas trouvé de meilleur test pour détecter le cancer du sein, c’est même le seul test de dépistage depuis le lancement des campagnes de prévention en 2004. Les autres tests ne sont que complémentaires.
Concrètement, l’examen lui-même dure une quinzaine de minutes, et se déroule en plusieurs étapes, comme le souligne le site de l’Assurance Maladie :
Alors, l’étape qui fait peur, c’est bien d’avoir le sein comprimé entre deux plaques. Si ce n’est pas censé faire mal, il est vrai qu’avoir les seins comprimés entre deux plaques reste un moment désagréable, voire douloureux, selon ce que l’on ressent d’une femme à l’autre.
“Mais cette pression est nécessaire pour garantir la qualité des images en écartant au mieux le sein”, rappelle l’Institut national du cancer, dans un article sur la mammographie.
« Si on écrase le sein entre deux plaques, c’est qu’il faut faire une représentation en 2D sur une plaque photographique d’un sein qui est en 3D. Donc, nous prenons une photo de face et une photo de profil, et c’est en écrasant la glande mammaire qu’on peut la représenter sur une photographieet nous n’avons pas trouvé d’autres solutions que celle-là », précise François D’Halluin, également spécialiste du cancer du sein à l’Etablissement du Sein Rennais.
Si on veut être précis et prendre une photo, le sein doit être entre deux plaques, l’acte technique fait qu’il faut écraser un minimum pour prélever toute la glande mammaire et seulement la glande.
« Aujourd’hui, grâce aux machines améliorées, c’est moins douloureux. Et les gens qui font cet examen savent bien que ce n’est pas agréable alors ils essaient de faire du mieux qu’ils peuvent », précise le spécialiste.
Mais malgré les progrès de la médecine et les prouesses technologiques, rien n’a été trouvé pour remplacer cet examen désagréable.
Qu’en est-il des IRM ou des échographies ? Ils seront moins précis et donc moins efficaces pour détecter le cancer.
« L’IRM produira des images transversales, mais ne détectera pas le cancer et l’échographie ne sera pas suffisamment représentative. Avec la mammographie, on a une description radiologique qu’on ne verra pas avec l’écho et l’IRM. La mammographie peut être traduite en images radiologiques. Ce n’est que grâce aux rayons X que l’on peut voir les lésions. Nous n’avons pas trouvé mieux », se souvient François D’Halluin.
Le critère est aussi l’accessibilité de cet examen : le fait qu’il ne soit pas pas trop cher et réalisable partout.
Un test de dépistage ne doit pas être trop coûteux, il doit être fiable et reproductible par tous, et la mammographie répond à tous ces critères.
Les femmes continueront donc à craindre cet examen. Mais « il faut absolument le faire, car le cancer du sein est fréquent, mais s’il est détecté à temps, on peut le guérir et si on commence tôt, on peut éviter des traitements lourds », explique la spécialiste de l’Etablissement du Sein de Rennes.
Pour rappel, les mammographies sont recommandées entre 50 et 74 ans (via projection organisée). Dans ce cas, l’examen revient tous les deux ans. Sinon, il est recommandé, selon les antécédents et dans certaines situations, de le faire avant 50 ans via un dépistage individuel donc, et sous avis médical, (à partir de 30 ans ou entre 40 et 45 ans environ).
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