Tout juste inauguré, le centre aquatique olympique de Saint-Denis accueille depuis vendredi ses premières compétitions officielles. Des épreuves de natation artistique, de plongeon et de water-polo y seront organisées jusqu’au 10 mai.
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Un avant-goût des Jeux Olympiques de Paris. Et une dernière répétition générale pour le tout nouveau centre aquatique olympique, inauguré le 4 avril. Depuis le vendredi 3 mai et jusqu’au dimanche 5 mai, la deuxième étape de la Coupe du monde de natation artistique se déroule dans l’enceinte située face au Stade de France. Accueil des spectateurs, athlètes et journalistes, protocole de sécurité, sonorisation, buvette… La compétition est l’occasion pour les organisateurs d’en tester chaque aspect avant l’été.
Visible de loin, le coffrage en bois du bâtiment guide le visiteur, en l’absence de signalisation des gares de transports environnantes. “Heureusement que j’avais mon GPS, glisse Emmanuelle, venue samedi en RER avec ses deux filles adolescentes diplômées d’un club de natation artistique de Chambéry. Par contre, une fois sur place, c’est très bien organisé. Nous avons été bien guidés.” Autre déception à l’arrivée : la célèbre plateforme construite pour relier le Stade de France au centre aquatique olympique est fermée, pour des raisons de sécurité. « Nous nous sommes garés derrière le stade. Nous avons dû faire tout le tour. » soupire quelques-uns.
Dans l’eau, le spectacle se déroule sans encombre. Des nageurs de 35 nations se sont déplacés pour découvrir en avant-première l’équipement olympique, qui a coûté 174 millions d’euros. “L’ensemble du bâtiment est sympa. J’aime son architecture. Il y a beaucoup de piscines partout, beaucoup d’espace. C’est vraiment pratique”, salue Florence Blinkhorn, nageuse britannique de 17 ans. La Canadienne Audrey Lamothe est, quant à elle, séduite par l’omniprésence du bois, de l’extérieur jusqu’au plafond avec sa charpente apparente : “J’ai aussi découvert tout l’aspect écologique de cette piscine, c’est vraiment génial.” «Dès notre arrivée, on comprend que cette piscine a été créée pour nous, à l’ère de 2024. C’est vraiment inspirant», complète sa coéquipière Jacqueline Simoneau, médaille de bronze au duo libre autour du cou.
“Excité et nerveux à la fois”, La nageuse finlandaise Mari Moilala a été la première à plonger dans la piscine olympique vendredi. « Tout est grand et sophistiqué. C’est très facile à voir sous l’eau, c’est idéal pour mettre en valeur nos performances, notamment artistiques », se réjouissait-elle à la fin de son solo technique.
Se repérer à moins de trois mois des Jeux Olympiques s’avère précieux pour les nageurs déjà qualifiés ou en quête de sélection. “Tester nos signaux sous l’eau et à l’extérieur est essentiel. Nous savons à quoi nous attendre. La taille, la profondeur, la luminosité, voilà des petits facteurs qui ne parlent peut-être pas au grand public, mais qui peuvent faire toute la différence pour une médaille aux JO. explique Jacqueline Simoneau, déjà présente à Rio et Tokyo.
Installée dans les tribunes pour commenter l’événement sur la plateforme france.tv, Virginie Dedieu apprécie la luminosité et l’esthétique du nouvel écrin. “Mais je le trouve un peu petit. Le plafond est un peu bas. Et surtout il n’y a pas beaucoup de gradins pour une piscine qui accueillera les Jeux Olympiques”, regrette celui qui est triple champion du monde en solo et médaillé de bronze en duo en 2000 à Sydney. La piscine peut accueillir 5 000 spectateurs. Contrairement aux éditions précédentes, les épreuves de natation artistique ne se déroulent pas dans le même lieu que les épreuves de natation régate, qui se dérouleront à La Défense Arena et ses près de 17 000 places.
Samedi, les tribunes et les allées de la piscine étaient très peu fréquentées. Il faudra cependant de la patience aux spectateurs pour étancher leur soif ou avaler un sandwich. Sous-dimensionnée, la buvette et sa maigre offre seront à revoir pour convenir aux milliers de visiteurs cet été. Outre le spectacle offert par les athlètes, les passionnés de natation artistique – venant souvent au club – ont gagné le droit d’assister à l’entraînement des plongeurs de l’équipe de France pendant la pause déjeuner… tandis que les organisateurs multipliaient les tests vidéo sur les écrans géants.
Pour peaufiner les détails, trois autres compétitions sont prévues. En water-polo d’abord, avec la rencontre entre les Français et les Américains le 6 mai, puis les 7 et 8 mai les phases finales du championnat de France masculin. Dernière étape de cette phase de test olympique : un meeting international de plongeon se tiendra du 8 au 10 mai. Il ne manque plus que l’émotion olympique.
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