Le point sur les alliances en gestation avant les élections législatives
A gauche : un front populaire, mais avec qui ?
La France insoumise, le Parti socialiste, le Parti communiste français et Europe Ecologie-Les Verts ont décidé hier soir de se lancer dans une front populaire contre Emmanuel Macron et contre l’extrême droite, à l’appel notamment du député LFI de la Somme François Ruffin. Ces partis devraient donc présenter des candidats uniques aux élections législatives, sur le modèle de la Nouvelle Union populaire, écologique et sociale (Nupes) en 2022.
Mais des questions personnelles demeurent. Donc, Olivier Fauréle premier secrétaire du PS, a jugé que Jean-Luc Mélenchon, le patron de LFI – qui appelait lui-même à l’union de la gauche – n’avait pas vocation à revendiquer Matignon en cas de victoire de la gauche aux législatives. Le communiste Fabien Roussel a fait savoir pour sa part que le front en question se ferait sans Jean-Luc Mélenchon.
Quant au contenu des programmes politiques, « ce qui nous unit est mille fois plus fort que ce qui nous divise »prise en charge Manon Aubry, député européen « insoumis ». L’ancien écologiste Sandrine Rousseau a également souligné l’existence d’un “base gauche”.
En revanche, la tête de liste PS aux élections européennes, Raphaël Glucksmanna annoncé hier soir sur France 2 qu’il poserait cinq ” termes “ à une alliance, notamment une « un soutien indéfectible » à la construction européenne et « Résistance ukrainienne »ce qui pourrait se crisper du côté de LFI.
Valérie Rabaultl’ancien vice-président socialiste de l’Assemblée, a appelé à un rassemblement autour de M. Glucksmann et non autour de l’ancienne architecture de Nupes. Bernard CazeneuveL’ancien ministre de François Hollande, de son côté, s’est opposé à l’accord syndical à gauche.
A l’extrême droite : le RN tend la main aux Républicains, Reconquête ! je cherche des alliés
Marine Le Pen appelé à ” rassemblement “ de la “patriotes”et a donc proposé de ne pas présenter de candidat du Rassemblement National face aux candidats des Républicains. « Se rassembler, c’est avoir une charte, sur laquelle nous travaillons, avec des points politiques, sur lesquels tout le monde est d’accord », a-t-elle déclaré lundi sur TF1. Plus tôt, Jordan Bardella avait mentionné “discussions” avec « Cadres républicains »refusant toutefois de dire clairement s’il s’était entretenu avec le leader du parti, Eric Ciotti.
Le RN est également en discussion avec Reconquête !, le parti d’Eric Zemmour, ex-rival de M.moi Le Pen à l’élection présidentielle de 2022. « J’espère ardemment que nous pourrons trouver un moyen de nous rassembler et donc d’engager ces idées de Reconquête ! à ce rassemblement »dit hier Marion Maréchal, tête de liste Reconquête ! aux élections européennes, à la sortie d’un meeting au siège du RN. À ce stade, “rien n’a été fait”a retardé M. Bardella.
M.moi Maréchal s’est également déclarée, lundi, prête à rencontrer Eric Ciotti, le patron de LR, ainsi que le souverainiste Nicolas Dupont-Aignan pour ” travailler ensemble “.
Au centre : Philippe appelle à renforcer le « bloc central »
Le président d’Horizons, Édouard Philippeallié du parti présidentiel, a proposé mardi d’élargir le « bloc central » de la vie politique, pourquoi pas envers Les Républicains et envers le Parti Socialiste.
Droite : Eric Ciotti réticent à conclure une quelconque alliance à ce stade
“Jamais avec nous”a répondu Éric Ciotti, le président des Républicains, sur proposition de M. Philippe. Le patron de LR déplore que l’ancien Premier ministre propose un “alliance avec les amis de Mélenchon”, comprenez le Parti socialiste. Hier soir, M. Ciotti a également fait savoir qu’il ne souhaitait pas « aucune forme de coalition » avec le pouvoir macroniste, qui a « La France a été tellement endommagée ».
Xavier Bertrandle président LR de la région Hauts-de-France, a réclamé un “clarification” de la part de M. Ciotti, s’étonnant qu’il n’ait pas encore rejeté les recours de M. Ciottimoi Le stylo.