Le premier projet pilote de Montréal 24/24, durant lequel des artistes se sont produits jour et nuit le week-end dernier à la Société des arts technologiques (SAT), a été un « succès », s’est réjouie mardi l’Administration de l’usine. Cela déterminera désormais les prochains secteurs où l’expérience pourrait être renouvelée.
Publié à 13h54
« Le succès de ce premier projet pilote témoigne du plein potentiel d’un cadre réglementaire de la vie nocturne à Montréal, contribuant directement au rayonnement international de la ville et à son dynamisme économique », a indiqué mardi à La presse le responsable du développement commercial au comité exécutif, Luc Rabouin.
Montréal 24/24 s’est tenu les 21 et 22 mai à la SAT. Des artistes locaux et internationaux s’y sont produits en continu tout au long du week-end. L’alcool pourrait également être servi en continu, en vertu d’une dérogation accordée par la Ville de Montréal aux organisateurs de l’événement. Le Service de police de la Ville de Montréal (SPVM) n’a signalé aucun débordement lié à l’événement, mais s’est néanmoins rendu sur les lieux dès la première soirée, par mesure de prévention.
Tout semble donc indiquer que l’administration Plante reproduira l’idée au cours de l’été. Selon nos sources, certains secteurs de l’est de Montréal, moins denses et moins résidentiels, pourraient être ciblés.
Nous prendrons le temps d’analyser les informations recueillies afin de déterminer les modalités et les secteurs des prochains projets pilotes qui pourront être déployés tout en respectant la qualité de vie de la population résidente.
Luc Rabouin, responsable du développement des affaires au comité exécutif
Aller plus loin ?
Mathieu Grondin, directeur général de l’organisme Montréal 24/24, a indiqué mardi que ce premier projet pilote avait « dépassé [ses] attentes ». « L’ambiance positive qui régnait à la SAT samedi soir montre que les personnes qui s’y sont rendues attendaient depuis longtemps ce type d’événement et se sont comportées en conséquence. Nous espérons que les résultats probants obtenus ouvriront la voie à d’autres projets similaires dans les mois à venir », a-t-il déclaré.
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Mathieu Grondin, directeur général de Montréal 24/24
Pour le reste, « cependant, il faudra éventuellement impliquer les commerces, les théâtres et les bars », prévient M. Grondin. « Vous ne pouvez jamais obtenir de preuves réelles si vous ne les testez pas avec des endroits réels. Il faudra répéter cela dans un certain nombre de bars, dans autant de secteurs et pendant si longtemps, pour voir ce qui se passe. Cela nous donnerait des données beaucoup plus riches », a-t-il déclaré lors d’un entretien téléphonique.
Dans l’est de Montréal, le potentiel de développement de la vie nocturne est certes présent, mais « il y a encore un manque d’infrastructures », poursuit le directeur général. « Il n’y a pas vraiment de vie nocturne dans le coin, donc on va un peu loin. Il faudrait trouver une usine, la mettre aux normes. C’est un travail beaucoup plus lourd. »
Une réflexion globale en cours
Plus tôt la semaine dernière, la mairesse Valérie Plante a annoncé son intention de réaliser des études et des projets pilotes l’été prochain dans le but de tester des heures d’ouverture prolongées dans certains bars.
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Valérie Plante, mairesse de Montréal
Son administration ambitionne également d’adopter une politique « nocturnes » d’ici 2023. La Ville s’est également engagée à débloquer d’ici là 2,1 millions pour un « plan d’action » qui permettra, entre autres, de réaliser des études et analyses pour « mieux appréhender » les enjeux. propre à l’écosystème. de la nuit.
Une somme de 1,4 million ira également à un nouveau programme de subventions pour les salles de spectacle alternatives de moins de 400 places. A partir de juin, ceux qui le souhaitent pourront être financés pour réaliser des « études acoustiques » afin de réduire leur bruit dans le voisinage, dans le but éventuellement de pouvoir fermer plus tard. Le programme durera deux ans, jusqu’en 2024.
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