Les hôpitaux étant de plus en plus nombreux, le Québec pourrait être contraint de déclarer un protocole d’urgence dans les hôpitaux si la situation continue de s’aggraver.
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« Le protocole de priorisation des soins intensifs est un protocole de dernier recours. Il faut avoir atteint un niveau de 200% de sa capacité, donc on n’en est pas là pour le moment (…) c’est vraiment un plan catastrophe », précise Marie-Ève Bouthillier, responsable du centre. d’éthique du CISSS de Laval.
Normalement, le système essaie d’aider les patients qui en ont le plus besoin, mais si nous en arrivions au stade de l’initiation du protocole d’urgence, nous adopterions un état d’esprit différent.
« Nous avons atteint la version 3 de ce protocole. Vous devez l’avoir dans le monde entier. C’est le même principe partout. On essaie d’identifier les individus qui ont les meilleures chances de survivre s’ils vont aux soins intensifs », explique Mme Bouthillier.
La décision d’initier ce protocole doit venir du ministère, les hôpitaux ne peuvent pas prendre cette décision individuellement. Ce système de priorisation des soins intensifs garantirait qu’un plan très strict est établi et que le fait d’être vacciné ou non n’influencerait pas le niveau de soins.
« Si nous n’avons pas beaucoup de ressources, nous les donnerons à des personnes qui en bénéficieront. Ainsi, les personnes qui auraient un taux de mortalité très élevé, disons plus de 80% de chances de mourir en soins intensifs, pourraient ne pas être prioritaires dans un premier temps », dit-elle.
La première vague en Italie
Ce plan très précis garantit que les médecins ne se retrouvent pas avec la pression de choisir entre deux patients. C’est le protocole qui décidera selon certains critères. L’Italie a dû recourir à un protocole d’urgence lors de la première vague car la pression devenait trop intense sur le personnel de santé.
« L’Italie a sans doute donné le ton aux états de dire préparez-vous car cela pourrait vous arriver ce débordement et s’il déborde il faut le faire de façon structurée », explique le responsable du centre d’éthique du CISSS de Laval .
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