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PSG : les Lyonnaises renversent Paris au terme d’une demi-finale aller spectaculaire de Ligue des Champions

Les deux équipes favorites de la Ligue des champions féminine 2024 ont failli subir le même sort après les demi-finales aller. Mais contrairement au FC Barcelone, battu par Chelsea samedi 20 avril (1-0), les Lyonnaises ont montré face au PSG, quelques heures plus tard, qu’elles voulaient rester la meilleure équipe d’Europe. Menés de deux buts sur leur pelouse de Décines-Charpieu (Rhône) jusqu’à la 80ee minute, les joueuses de l’entraîneur Sonia Bompastor ont tout renversé pour arracher la victoire au terme d’une demi-finale aller spectaculaire (3-2). Huit fois vainqueur de la compétition – un record européen – l’OL a rappelé que son ADN est continental.

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« Ce n’est pas l’OL ! » Nous ne pouvons pas faire ça. », a harangué la capitaine Wendie Renard après la rencontre, au cœur d’un cercle formé par ses partenaires, critiquant leur jeu long amorphe. Mais en six minutes, ses coéquipières ont stupéfié Paris. Et c’est une ex-Parisienne qui a sonné la révolte : Kadidiatou Diani a d’abord réduit la marque, pleine d’opportunisme à la 80e minute de jeu. Puis, portées par 38 466 spectateurs soudain complètement réveillés – un record à domicile pour l’OL – les Lyonnaises égalisent quatre minutes plus tard sur une superbe frappe de leur milieu haïtien, Melchie Dumornay. Et deux minutes plus tard, le volcan lyonnais rugissait et exultait après le but victorieux inscrit par Amel Majri, qui venait d’entrer en jeu.

Qui aurait imaginé ce scénario complètement fou jusqu’à la 80e minute, où les Parisiennes semblaient avoir pris le dessus sur leurs rivales françaises ? Intenables, à l’image de l’attaquante malawienne Tabitha Chawinga et de Marie-Antoinette Katoto, les joueuses de Jocelyn Prêcheur menaient alors de deux buts – un doublé de leur attaquante française.

Les Parisiennes regretteront leurs occasions manquées

“Ce retournement de situation, après avoir été mené deux zéros, prouve la force mentale et collective de notre groupe”, a noté Sonia Bompastor après la réunion, “fier” de ses troupes. Joueur de l’OL depuis six ans, l’entraîneur lyonnais (depuis 2021) a savouré le caractère exceptionnel du moment. « Ces six minutes sont peut-être les plus intenses et les plus encourageantes que j’ai vécues. Il fallait marquer au moins un but pour avoir le soutien du public et renverser la situation. »

Largement devant la Division 1 avec neuf points d’avance sur les Parisiennes, les Fenottes n’avaient jamais perdu cette saison, seulement éliminées en Coupe de France par Fleury aux tirs au but. Dans une compétition continentale dont le club est l’apanage depuis son premier sacre en 2011, les Lyonnaises ont réussi à prolonger leur invincibilité.

Bien que handicapée par de nombreux absents – Ada Hegerberg, Eugénie Le Sommer, Sara Däbritz et Dzsenifer Marozsan – la meilleure équipe de l’histoire du football féminin a réussi à consolider son statut face à des rivales qu’elle connaît par cœur. Et elle le maîtrise généralement très bien.

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Pourtant, l’OL a failli regretter l’enchaînement des occasions gâchées en première mi-temps. Dominatrices, avant de connaître bien plus de difficultés après la pause – et avant leur réveil salvateur – les Lyonnaises ont d’abord cruellement manqué d’efficacité. Trop molles ou maladroites, les tentatives de Delphine Cascarino (7e et 38e) ou Lindsey Horan (9e et 29e) n’a pas mis en danger la défense parisienne. Et quand la précision était au rendez-vous, la gardienne parisienne Constance Picaud a livré une prestation au top.

A l’inverse, le Paris Saint-Germain s’est montré vif, convertissant une de ses rares occasions juste avant la pause. Et il n’a fallu que six minutes – certainement le chiffre du jour – à l’attaquante Marie-Antoinette Katoto pour inscrire ses sixième et septième buts de la saison en Ligue des Champions, à cheval sur la mi-temps (44e).e et 48e). L’international tricolore n’est pas passé loin du triplé peu après (70ee), la gardienne lyonnaise Christiane Endler, signant une parade de grande classe après un nouveau numéro du phénomène Tabitha Chawinga.

« Le haut niveau ne pardonne pas »

Le premier but de Katoto est intervenu après que Sandy Baltimore se soit débarrassée de sa coéquipière française Selma Bacha pour centrer fort devant le but lyonnais. Opportuniste, l’attaquant ouvre le score. Et à peine sorties des vestiaires, les Parisiennes ont accéléré, et ont cru avoir fait la différence. Éclatante sur une frappe contrée de l’intenable Chawinga, Marie-Antoinette Katoto a réduit le Parc OL au silence. Abasourdies, les joueuses de Sonia Bompastor ont failli s’effondrer en deux minutes : mais coup sur coup, Sakina Karchaoui et Tabitha Chawinga ont manqué d’adresse aux positions favorables (50e).e et 51e). “Le haut niveau ne pardonne pas”, a regretté Jocelyn Prêcheur, avouant « pas mal de frustration » apres le jeu. « Quand on a l’opportunité de tuer le match, il faut la saisir. »

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Vive, intense et renversante, cette douzième rencontre entre les deux clubs français – en sept confrontations – en Ligue des Champions a plus que tenu ses promesses. « Ce sont de grands moments à vivre. Ce genre de spectacle permet de fidéliser les supporters »salua Sonia Bompastor.

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Loin de s’avouer vaincues, les Parisiennes devront s’imposer à domicile au retour, dimanche 28 avril, pour espérer éliminer leur bête noire favorite et ainsi se qualifier pour leur troisième finale après 2015 et 2017. « Nous ne sommes pas loin. Un but derrière, ce n’est pas impossible à renverser, a analysé l’entraîneur parisien. On a vu qu’on pouvait les mettre en difficulté. » Sacrés une dernière fois en 2022, les partenaires de Wendie Renard n’auront qu’à ne pas perdre au Parc des Princes, pour sentir à nouveau le parfum d’une finale européenne. Étourdissantes samedi, les Lyonnaises, qui ont pu compter sur le renfort de quelques absents, espèrent disputer leur onzième finale européenne à Bilbao (Espagne), le 25 mai.

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Fleur

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