En août 2021, le nouveau patron d’Intel, Pat Gelsinger envisageait une consolidation du secteur des semi-conducteurs, convaincu que son entreprise serait à la pointe du mouvement. Trois ans plus tard, la prédiction était en partie exacte, sauf que le chasseur se retrouve pourchassé. Le 20 septembre, le Le journal Wall Street a annoncé que l’entreprise faisait l’objet d’une offre de rachat par son concurrent, l’américain Qualcomm.
Il s’agirait de la plus grosse transaction de l’histoire du secteur des nouvelles technologies, au-delà des 75 milliards de dollars (67,2 milliards d’euros) déboursés par Microsoft pour acquérir les studios de jeux vidéo Activision Blizzard en 2023. Les deux sociétés refusant de communiquer sur le sujet, aucun montant a été mentionné.
Cette potentielle opération intervient au moment où la capitalisation d’Intel a diminué de moitié depuis le début de l’année, à environ 100 milliards de dollars, tandis que celle de Qualcomm avoisine les 190 milliards de dollars. L’entreprise californienne, qui fêtera ses 40 ans en 2025, est devenue incontournable au tournant des années 1990, lorsqu’elle impose son standard de télécommunications, la 3G, mais aussi son modèle économique. Il ne produit pas ses propres puces (le modèle dit “sans légende”sans usine), et tire une grande partie de ses revenus des milliers de brevets qu’elle réclame aux fabricants.
Nouveaux points de vente
Si Intel fait tout pour conserver sa position de leader sur le marché des PC, Qualcomm mise sur la téléphonie mobile, où le groupe, avec un chiffre d’affaires de 36 milliards de dollars en 2023, s’impose rapidement. La domination est telle que l’entreprise de San Diego accumule alors les amendes pour abus de position dominante dans de nombreux Etats : 850 millions d’euros en Chine et 826 millions d’euros en Corée du Sud en 2015, 242 millions d’euros en Europe en juillet 2019… Ses relations sont également houleuses. avec ses clients, qui lui reprochent des prix abusifs. Le principal conflit l’opposera de 2017 à 2019 avec Apple qui, un temps, refuse de payer l’utilisation de ses licences. Au final, la marque à la pomme, qui ne pouvait se passer des composants Qualcomm, a fini par trouver un accord à l’amiable, en payant 4,5 milliards de dollars.
Le secteur des smartphones représente aujourd’hui encore 70 % de son chiffre d’affaires, mais l’entreprise n’a pas abandonné son ambition de diversification. Depuis la nomination de Cristiano Amon à la tête de l’entreprise en juin 2021, de nouvelles opportunités ont été identifiées : l’automobile, où elle compte déjà de nombreux clients, la réalité virtuelle et augmentée, l’industrie et l’informatique.
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En août 2021, le nouveau patron d’Intel, Pat Gelsinger envisageait une consolidation du secteur des semi-conducteurs, convaincu que son entreprise serait à la pointe du mouvement. Trois ans plus tard, la prédiction était en partie exacte, sauf que le chasseur se retrouve pourchassé. Le 20 septembre, le Le journal Wall Street a annoncé que l’entreprise faisait l’objet d’une offre de rachat par son concurrent, l’américain Qualcomm.
Il s’agirait de la plus grosse transaction de l’histoire du secteur des nouvelles technologies, au-delà des 75 milliards de dollars (67,2 milliards d’euros) déboursés par Microsoft pour acquérir les studios de jeux vidéo Activision Blizzard en 2023. Les deux sociétés refusant de communiquer sur le sujet, aucun montant a été mentionné.
Cette potentielle opération intervient au moment où la capitalisation d’Intel a diminué de moitié depuis le début de l’année, à environ 100 milliards de dollars, tandis que celle de Qualcomm avoisine les 190 milliards de dollars. L’entreprise californienne, qui fêtera ses 40 ans en 2025, est devenue incontournable au tournant des années 1990, lorsqu’elle impose son standard de télécommunications, la 3G, mais aussi son modèle économique. Il ne produit pas ses propres puces (le modèle dit “sans légende”sans usine), et tire une grande partie de ses revenus des milliers de brevets qu’elle réclame aux fabricants.
Nouveaux points de vente
Si Intel fait tout pour conserver sa position de leader sur le marché des PC, Qualcomm mise sur la téléphonie mobile, où le groupe, avec un chiffre d’affaires de 36 milliards de dollars en 2023, s’impose rapidement. La domination est telle que l’entreprise de San Diego accumule alors les amendes pour abus de position dominante dans de nombreux Etats : 850 millions d’euros en Chine et 826 millions d’euros en Corée du Sud en 2015, 242 millions d’euros en Europe en juillet 2019… Ses relations sont également houleuses. avec ses clients, qui lui reprochent des prix abusifs. Le principal conflit l’opposera de 2017 à 2019 avec Apple qui, un temps, refuse de payer l’utilisation de ses licences. Au final, la marque à la pomme, qui ne pouvait se passer des composants Qualcomm, a fini par trouver un accord à l’amiable, en payant 4,5 milliards de dollars.
Le secteur des smartphones représente aujourd’hui encore 70 % de son chiffre d’affaires, mais l’entreprise n’a pas abandonné son ambition de diversification. Depuis la nomination de Cristiano Amon à la tête de l’entreprise en juin 2021, de nouvelles opportunités ont été identifiées : l’automobile, où elle compte déjà de nombreux clients, la réalité virtuelle et augmentée, l’industrie et l’informatique.
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