LLorsqu’un accident survient dans une cour d’école, qui doit en supporter les conséquences financières ? C’est la question que soulève le cas suivant. Le 29 septembre 2016, un élève de 5 ans, AX, inscrit en classe préparatoire, a été heurté de plein fouet par un garçon, BY, 10 ans, inscrit en unité localisée d’inclusion scolaire (ULIS), qui, selon le témoignage d’un autre enfant, “il n’a pas regardé où il allait”Elle est tombée en arrière, sa tête a heurté violemment le sol. Elle a été déclarée invalide à plus de 80 %.
Curieusement, la directrice de l’école fait deux rapports d’accident : le premier comporte un schéma montrant que les enfants sont entrés en collision frontale. Le deuxième ne permet pas de comprendre ce qui s’est passé. De plus, la directrice note que cinq enseignants étaient présents, sans préciser combien se trouvaient dans la cour de récréation.
Un professeur d’école, M. Z., a déclaré à la police qu’ils étaient deux à surveiller cent quarante élèves. Il a admis n’avoir rien vu, “du coin de la cour où il se trouvait”avec son collègue. En 2017, la famille X. a assigné en justice la société La Sauvegarde, qui a couvert la responsabilité civile de BY, ainsi que l’État français, en la personne du recteur d’académie. En effet, le code civil (article 1242) précise que la “enseignants” sont responsables “des dommages causés par leurs étudiants (…) pendant le temps où ils sont sous leur surveillance”.
Le tribunal judiciaire d’Alès juge que la ” erreur “ Le décès du garçonnet est à l’origine de l’accident et La Sauvegarde est condamnée à payer, seule, une provision de 100 000 euros. La compagnie d’assurance a fait appel, arguant qu’il n’y avait pas de « échec de la surveillance de l’État »caractérisée par la présence de seulement deux enseignants pour cent quarante élèves. Ceci est contesté par le recteur, selon qui la supervision était « suffisant et adapté à la situation ».
LE Le 20 juin, la cour d’appel de Nîmes noter que “le fait que deux rapports d’accident aient été successivement établis par ce directeur (…) n’arrête pas de poser des questions. Elle croit que même s’il n’y avait que deux enseignants dans la cour, ils avaient une « obligation de surveillance renforcée »en raison du fait que les étudiants ayant un « grande différence d’âge » étaient mélangés, et que ceux de la classe ULIS doivent « bénéficier d’un accompagnement spécifique ». Maintenant, puisqu’ils étaient « ensemble dans un endroit appelé un « coin » » et ils ne pouvaient pas « visualiser l’ensemble de (là) tribunal “ils sont en faute. Le tribunal conclut pour sa part que La Sauvegarde doit être garantie contre sa condamnation par l’État – ce qui indique qu’il se pourvoira en cassation.
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